Arabie Saoudite : Un rapport sur la peine de mort au contexte alarmant

Selon un récent rapport dressé par l’Organisation européenne saoudienne des droits de l’homme (ESOHR), le taux d’exécution de la peine de mort en Arabie Saoudite depuis début 2022 vient de passer le cap de 120.
Contrairement à la période de covid entre 2020 et 2021, où les chiffres ont quelque peu baissé, nous assistons cette année à une croissance fulgurante de la condamnation à ce genre de peine « Le taux de peine de mort dans le pays a déjà augmenté au cours du premier semestre de l’année,» peut-on lire dans ce rapport.

« Le taux de peine de mort dans le pays a déjà augmenté au cours du premier semestre de l’année… L’Arabie saoudite continue de pratiquer systématiquement de nombreuses violations des droits de l’homme, notamment des disparitions forcées et la torture » peut-on lire dans ce rapport.

Parmi les personnes tuées, 81 ont été exécutées par décapitation, dont 41 condamnées pour avoir participé à des manifestations prodémocratie, et 37 passés par le fil d’épée pour des raisons inconnues.

A cette allure, le pays risque de battre son propre recours de 186 exécutions sanglantes enregistrées en 2019 craint cette association de défense des droits de l’homme qui indique que l’opacité qui entoure le système judiciaire dans cet état explique la raison pour laquelle ils n’ont appris ces meurtres qu’après qu’ils aient eu lieu.

« Sur les 120 détenus condamnés à la peine de mort, 101 étaient des ressortissants saoudiens, les 19 autres comprenant neuf Yéménites, trois Égyptiens, deux Indonésiens et un citoyen d’Éthiopie, un expatrié du Myanmar, un jordanien, un palestinien et un syrien » précise le document. La majorité d’entre eux ont été « jugés et exécutés pour des crimes punitifs » malgré les promesses du prince héritier Mohammed bin Salman de réduire la sévérité de la peine pour ces accusations. Pour cela l’ESOHR dénonce le système judiciaire pour ne pas avoir réduit le nombre de tortures et de meurtres.

Deux jeunes Bahreïnis risquent actuellement d’être exécutés de manière imminente parce qu’ils ont avoué avoir été torturés, a déclaré l’ESOHR avant d’ajouter : « le premier semestre 2022 a confirmé que l’utilisation de la peine de mort par l’Arabie saoudite se poursuit sans relâche, et considère que le nombre et la menace continue des mineurs confirment les fausses promesses de réforme ».

Mawussé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *