Algérie : « Dans quelles situations se trouvent aujourd’hui les pays qui ont connu une intervention militaire ? », s’est interrogé le Président Tebboune, appelant la CEDEAO à mettre fin à toute intervention militaire au Niger
L’Algérie, fermement opposée à toute intervention militaire au Niger, a pris des mesures diplomatiques pour apaiser la crise en envoyant son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en tournée au Nigeria, au Bénin et au Ghana. Cette initiative vise à résoudre la crise de manière politique, en entraînant une escalade qui pourrait impacter non seulement le Niger, mais toute la région.
Le ministre Ahmed Attaf, agissant avec le mandat du Président Abdelmadjid Tebboune, a entamé des consultations avec ses homologues de ces pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour trouver une solution concertée à la crise au Niger. L’objectif est d’éviter les retombées négatives d’une escalade de la situation et de préserver la stabilité de la région.
En effet, l’Algérie a une longue histoire de médiations et de tentatives de règlement de conflits internationaux, ce qui renforce sa crédibilité en tant que médiateur impartial. Le Président Tebboune a souligné son refus catégorique de toute intervention militaire étrangère au Niger, arguant que cela constituerait une menace directe pour l’Algérie. Consciente des conséquences désastreuses des interventions militaires passées dans d’autres pays, l’Algérie cherche à empêcher l’escalade de la crise au Niger et à protéger la stabilité de la région.
« Dans quelles situations se trouvent aujourd’hui les pays qui ont connu une intervention militaire ? », s’était interrogé le chef d’Etat algérien, avant d’ajouter : « regardez où en est la Libye, la Syrie ». La situation géographique de l’Algérie, partageant une frontière de près de 1 000 km avec le Niger, renforce son intérêt pour une résolution pacifique de la crise. Avec ses voisins le Mali et la Libye déjà en proie à des crises profondes, l’Algérie s’efforce d’éviter l’ouverture d’un troisième front à ses frontières.
Notons que, l’Union Africaine (UA) a suspendu la participation du Niger à toutes les activités de l’UA jusqu’à la restauration effective de l’ordre constitutionnel dans le pays, en réponse au renversement de leur partenaire de pillage de ressources, Mohamed Bazoum par les nouveaux leaders du CNSP le 26 juillet.
L’initiative de l’Algérie vise à prévenir une intervention militaire dans la région et à résoudre la crise en utilisant des moyens diplomatiques. Cette démarche met en évidence la préoccupation de l’Algérie pour la paix et la stabilité dans la région, ainsi que sa volonté de contribuer activement à la recherche d’une solution durable, contrairement à la CEDEAO, cette organisation à la solde de la France.