Niger : Les États-Unis convainquent la CEDEAO de ne pas intervenir militairement (Jeune Afrique)
Dans un récent développement diplomatique, les États-Unis ont réussi à persuader Bola Tinubu, dirigeant nigérian et président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de mettre de côté toute idée d’une intervention militaire au Niger, suite au coup d’Etat qui a évincé Mohamed Bazoum au pouvoir à Niamey. Ces informations, émergées au cours des dernières heures par le média Jeunes Afrique, soulignent le jeu subtil des acteurs internationaux dans cette crise politique émergente.
Les discussions américaines ont eu lieu en coulisses (selon jeune Afrique), montrant une approche discrète qui semble contourner l’influence française, traditionnellement un acteur majeur sur le continent africain. En août, les États-Unis ont tenté de retarder les plans d’intervention de la CEDEAO, tout en cherchant à établir et soutenir un canal de communication avec le nouveau dirigeant Abdourahamane Tiani. À ce jour, le canal reste ouvert, et l’ambassadrice américaine à Niamey n’a pas été expulsée. Selon une source anonyme ministérielle, cette démarche vise à transmettre un message au Général Tiani : la porte du dialogue est ouverte, mais des gestes concrets, tels que la limitation de la période de transition et le transfert du pouvoir aux autorités civiles, sont nécessaires pour progresser.
Dans cette affaire délicate, le Président français Emmanuel Macron a adopté une approche radicalement différente de celle des États-Unis. Préférant soutenir fermement le président déchu Mohamed Bazoum, la France a perdu sa présence militaire dans le pays et a vu son ambassadeur expulsé. En rappel, le 26 juillet a marqué un tournant, alors qu’un groupe de militaires de la Garde présidentielle annonçait la destitution du président nigérien Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle Abdourahamane Tiani, a pris en main les rênes du pays avec l’objectif de restaurer la souveraineté au peuple nigérien.