Soudan : L’échec des négociations aggrave la situation de guerre
Les espoirs de résolution pacifique de la guerre au Soudan ont été anéantis alors que les négociations entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) ont abouti à une impasse, conduisant à la suspension indéterminée des pourparlers par les médiateurs saoudiens, américains et africains à Djeddah, en Arabie saoudite.
La suspension découle du non-respect par les deux parties de leurs engagements initiaux, notamment la mise en œuvre de mesures de confiance et le retrait des forces militaires des centres urbains clés, selon les médias soudanais. Bien que la médiation conjointe de l’Union africaine, des États-Unis et de l’Arabie saoudite n’ait pas encore officiellement annoncé la suspension des négociations au Soudan, elles semblent être dans l’impasse.
Le 7 novembre, un accord avait été conclu entre les deux parties, définissant des mesures pour faciliter l’accès humanitaire aux civils. Ils s’étaient également engagés à mettre en œuvre des mesures de confiance, y compris l’arrestation d’anciens dirigeants du régime qui s’étaient évadés de prison, faisant référence aux principaux responsables du régime déchu d’Omar al-Bashir qui avaient rejoint l’armée après s’être échappés des centres de détention en début de guerre.
Depuis son déclenchement le 15 avril, la guerre opposant l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) du général Mohamed Hamdane Daglo, a engendré plus de 9 000 morts et plus de 6 millions de déplacés. La situation semble maintenant plus sombre avec l’échec des pourparlers, laissant le peuple soudanais plongé dans une crise humanitaire et sécuritaire croissante.
