Burkina Faso : Refoulement de 173 Burkinabè de Côte d’Ivoire et pris en charge par les autorités du pays.

Le 16 juillet 2024, 173 Burkinabè ont été refoulés de la Côte d’Ivoire et accueillis à Yendéré, à la frontière, selon l’annonce faite par Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabè, à l’issue d’un conseil des ministres. Ce refoulement fait suite à des tensions entre les deux pays, accentuées par les déclarations du Président Ibrahim Traoré qui a accusé la Côte d’Ivoire d’héberger des bases d’opération visant à déstabiliser le Burkina Faso.

Cependant, cette expulsion massive de Burkinabè en quête de pâturage pour leurs troupeaux constitue une violation flagrante des textes en la matière.

La Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés : Bien que ces Burkinabè ne soient pas nécessairement des réfugiés au sens strict de la convention, les principes de non-refoulement et de protection des personnes vulnérables sont largement reconnus comme des normes internationales. Refouler des individus sans évaluation adéquate de leur situation personnelle va à l’encontre de ces principes.

Le refoulement de ces Burkinabè a des conséquences humaines et sociales dévastatrices. En cherchant des pâturages pour leurs troupeaux, ces personnes tentaient simplement de survivre dans un contexte économique difficile. Leur expulsion brutale met en péril non seulement leur subsistance, mais aussi la stabilité sociale dans les zones frontalières.

Il est impératif que la communauté internationale, les organisations régionales et les gouvernements concernés agissent pour remédier à cette situation. La Côte d’Ivoire doit respecter ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme. Le Burkina Faso, quant à lui, doit intensifier ses efforts diplomatiques pour protéger ses citoyens et garantir leur droit à la mobilité.

Le refoulement de 173 Burkinabè de la Côte d’Ivoire est un acte qui viole les textes internationaux, compromettant les droits fondamentaux des personnes en quête de pâturage pour leurs troupeaux. Il est crucial de dénoncer cette violation et d’appeler à garantir le respect des droits de chaque individu, quelle que soit sa situation économique ou sociale.

Amen K.

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