Côte d’Ivoire : Interdiction des boissons énergisantes alcoolisées : une politique de deux poids, deux mesures ?

La décision des autorités d’interdire la fabrication, l’importation, et la commercialisation des boissons énergisantes alcoolisées a été présentée comme une mesure cruciale pour la préservation de la santé publique. Selon la réglementation en vigueur, tout produit se présentant sous la forme d’une boisson ou d’un concentré liquide possédant des propriétés stimulantes, tant au niveau physique qu’intellectuel, et associant de l’alcool à des composants comme la caféine, la taurine, ou encore des extraits de plantes telles que le guarana et le ginseng, est concerné par cette interdiction.

Cependant, une observation attentive du marché révèle une réalité troublante : certains produits contenant ces mêmes éléments interdits continuent d’être commercialisés sans aucune restriction. Plus alarmant encore, certaines de ces boissons sont fabriquées localement par des brasseries nationales, qui, malgré les effets stimulants évidents de leurs produits, ne semblent pas être affectées par la rigueur de la loi. Exemple palpable il y a sucette fabrique à base de ginseng qui se vend sur le marché. Pourquoi c’est sa boisson qui doit être interdite ?

Cette situation soulève de nombreuses questions et met en lumière une politique de deux poids, deux mesures. Comment justifier que certaines boissons, malgré leur composition plus ou moins similaire à celles interdites, échappent à la régulation sous prétexte qu’elles sont produites localement ou par des entreprises bien établies ? Cette disparité de traitement n’est-elle pas une forme d’injustice flagrante envers les autres opérateurs économiques qui se voient imposer des restrictions strictes ?

La santé publique ne doit pas être une question de compromis ou d’exceptions. Si la justification de cette interdiction repose véritablement sur la protection des consommateurs contre les risques liés à la consommation de boissons énergisantes alcoolisées, alors toutes les boissons répondant à cette description devraient être soumises aux mêmes normes, sans distinction.

Cette politique sélective ne fait qu’éroder la confiance du public dans la cohérence des décisions gouvernementales. Elle soulève des doutes sur les véritables motivations derrière ces interdictions et sur l’éventuelle existence de pressions économiques ou politiques favorisant certains acteurs au détriment d’autres.

Il est donc impératif que les autorités réexaminent cette situation et appliquent la loi de manière équitable.

Amen K.

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