Le Président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a franchi une étape majeure dans la gestion économique et financière de la République Démocratique du Congo en signant, le 12 août 2024, une ordonnance créant le Département d’Intelligence économique et financière (DIEF) au sein de l’Agence nationale de renseignements (ANR). Cette initiative ambitieuse marque un engagement fort en faveur de la transparence, de la sécurité économique et de la lutte contre la corruption, des fléaux qui minent trop souvent le développement du pays.
Le DIEF, par sa mission de collecte, d’investigation, d’exploitation et de diffusion des renseignements économiques et financiers, incarne la volonté du gouvernement de renforcer le contrôle sur les secteurs stratégiques de l’économie congolaise. La création de ce département répond à un besoin urgent de surveiller et de sécuriser des domaines vitaux tels que l’énergie, les télécommunications, les technologies de l’information et le cyberespace, ainsi que la gestion des deniers publics.
En plus de renforcer la sécurité économique, le DIEF jouera un rôle crucial dans la lutte contre les pratiques frauduleuses qui pèsent sur l’économie nationale. Sa mission inclut la vérification et le contrôle des flux de capitaux, des transactions bancaires et non bancaires, ainsi que des paiements mobiles et des monnaies virtuelles. Cette approche proactive permet de détecter et de prévenir les fraudes, les évasions fiscales et les détournements de fonds, contribuant ainsi à une meilleure gestion des ressources naturelles et des produits stratégiques.
L’ordonnance présidentielle prévoit également la mise en place d’une administration centrale pour le DIEF, composée de trois directions spécialisées : la Direction des renseignements économiques, la Direction des investissements, des investigations et de la lutte contre les fraudes, et la Direction des études et planifications économiques et financières. Cette structure bien pensée assure une coordination efficace des efforts pour surveiller et sécuriser les intérêts économiques du pays.
En prenant cette initiative, le Président Tshisekedi montre sa détermination à placer l’économie congolaise sous haute surveillance, garantissant ainsi une gestion rigoureuse des finances publiques et une protection accrue des secteurs stratégiques. Le DIEF apparaît comme un outil indispensable pour renforcer la souveraineté économique de la RDC, tout en envoyant un signal clair à tous ceux qui tenteraient de compromettre la stabilité économique du pays : la gestion des ressources économiques du Congo sera désormais placée sous une vigilance accrue.
Cette démarche mérite d’être saluée, car elle ouvre la voie à une gestion plus transparente, plus efficace et plus responsable de l’économie congolaise. Le DIEF représente un pas significatif vers la consolidation de l’État de droit en matière économique et la promotion d’un développement durable qui bénéficie à l’ensemble des citoyens congolais.