Mali : L’intervention de l’ambassadeur Issa Konfourou, une réponse aux propos injustifiés de l’Algérie au Conseil des Nations Unies.
L’intervention de l’ambassadeur malien à l’ONU, Issa Konfourou, lors d’une session du Conseil de sécurité ce vendredi 30 août 2024, mérite d’être saluée pour sa clarté et son courage. Face aux accusations irresponsables de l’ambassadeur algérien Amir Bendjama, qui lors de la séance marquant le 75ᵉ anniversaire de l’adoption de la Convention de Genève, a insinué que les frappes de drones dans le nord du Mali auraient causé la mort de civils, le diplomate malien a su, avec détermination, remettre les pendules à l’heure et défendre l’honneur de son pays.
Issa Konfourou a qualifié ces accusations de « graves et infondées », dénonçant ainsi l’attitude de son homologue algérien qui, selon lui, relaye des informations non vérifiées et contribue de ce fait à la propagation de la propagande terroriste. En pointant du doigt ces propos, il a non seulement défendu la souveraineté du Mali, mais a aussi mis en lumière les rôles obscurs que joue l’Algérie dans le conflit malien.
Il est de notoriété publique que l’Algérie, bien que se présentant comme un médiateur dans les négociations de paix, entretient des relations ambiguës avec certains groupes armés dans le nord du Mali. Cette intervention de l’ambassadeur Konfourou démontre la détermination du Mali à ne pas se laisser intimider par des accusations non fondées, tout en révélant au grand jour les manœuvres souterraines qui visent à déstabiliser la région.
En révélant que des responsables ukrainiens ont reconnu leur soutien à des groupes armés terroristes au Mali, Issa Konfourou a également exposé une dimension internationale du conflit qui jusqu’alors restait méconnue. Cette révélation, accompagnée de la décision du Mali de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, est un signal fort envoyé à la communauté internationale, mettant en garde contre les ingérences étrangères qui menacent la stabilité du Sahel.
L’appel de l’ambassadeur malien au Conseil de sécurité pour qu’il prenne des mesures concrètes afin que les armes fournies à l’Ukraine ne contribuent pas à l’escalade de la violence au Sahel est un cri d’alarme qui ne doit pas être ignoré. En effet, les répercussions de ces ingérences sur la sécurité régionale sont graves et nécessitent une réponse ferme de la part des Nations Unies.
Par son intervention, Issa Konfourou a non seulement défendu son pays contre des accusations fallacieuses, mais a également mis en lumière les véritables enjeux du conflit malien et les responsabilités des acteurs régionaux et internationaux.
Amen K.
