AES : Aide Humanitaire de l’Union Européenne, un écran de fumée et une stratégie de manipulation de l’opinion.
Récemment, l’Union européenne (UE) a annoncé un financement humanitaire de 5,4 millions d’euros pour répondre aux inondations dans plusieurs pays, dont le Niger, le Mali et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cependant, derrière cette générosité apparente se cache une réalité troublante : cette aide n’est pas destinée aux États concernés, mais à des ONG se trouvant dans ces pays, jugées plus « crédibles » pour mener les actions sur le terrain.
En communiquant habilement, l’UE tente de faire croire à l’opinion internationale qu’elle continue à aider les pays sahéliens malgré leur volonté affichée de prendre leurs distances avec l’Occident et ses pratiques impérialistes. En réalité, ces fonds ne parviennent pas officiellement aux caisses des États, mais renforcent le pouvoir des ONG occidentales, qui, sous couvert d’humanitarisme, interviennent en parallèle des institutions locales. Il est légitime de se demander comment ces ONG utilisent ces fonds, car en réalité, ces organismes opérant sous la bannière de l’humanitaire semblent agir en terrain conquis.
Ainsi, en lieu et place de parler des aides aux États en ce qui concerne les pays de l’AES, il serait souhaitable des ONG opérant dans ces pays pour éviter la confusion. En plus, depuis que ces trois États ont décidé de prendre leur destin en main, en dénonçant les affres des puissances occidentales, l’Union Européenne a coupé leur supposé aide prétendant qu’elle ne serait pas orientée vers ce à quoi elle est destinée.
Il est vrai que le mardi 3 septembre dernier au Mali, Mme la Ministre de la Santé et du Développement Social, le médecin-Colonel Assa Badiallo TOURÉ a rencontré les représentants des missions diplomatiques et acteurs humanitaires dans le but de mobiliser des ressources complémentaires pour permettre au gouvernement de faire face aux dégâts matériels constatés à Bamako et dans d’autres régions du Mali.
Toutefois, le gouvernement par la voix de son chef, le Premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA, a souhaité que cet appui éventuel soit ordonné, organisé et convergé vers un seul et unique point focal : le ministère de la santé et du développement social, unique département chargé de l’action humanitaire dans notre pays. Il est temps pour l’Occident d’arrêter de manipuler l’opinion pour des raisons inavouées.
Amen K.