Burkina Faso / Conseil des ministres : Adoption de nouvelles mesures pour plus d’efficacité de l’Armée
Ce mercredi 23 octobre 2024, le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé l’hebdomadaire Conseil des ministres, au cours duquel plusieurs décisions majeures ont été prises, notamment pour les Forces armées nationales. Le Conseil a adopté un projet de loi portant Statut général des personnels des Forces armées, une réforme visant à corriger des insuffisances et à améliorer l’efficacité opérationnelle des troupes.
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, qui assurait l’intérim du ministre en charge de la Défense, a expliqué que désormais, une seule loi régira le cadre des forces armées, fusionnant les lois 037 et 038. Cette simplification juridique permettra de rendre la gestion des personnels plus cohérente et adaptée aux besoins actuels.
Parmi les innovations majeures, la durée légale de service pour les militaires du rang est désormais ramenée à douze mois, contre dix-huit auparavant, pour mieux correspondre à l’implication rapide des jeunes recrues dans les opérations de reconquête du territoire. Ce changement vise à mobiliser plus efficacement les nouvelles recrues face aux défis sécuritaires du pays.
Le décret consacre également la réintégration des militaires du rang dans la hiérarchie de la Gendarmerie nationale, les alignant ainsi sur le modèle des autres corps armés. Une autre innovation notable est l’introduction de l’« avancement à titre posthume » pour honorer les militaires ayant perdu la vie au combat, un geste symbolique pour reconnaître leur sacrifice.
Autre changement important : la promotion des militaires inscrits au tableau d’avancement, qui se fera désormais de manière semestrielle, les dates étant fixées au 1er janvier et au 1er juillet, au lieu de quatre trimestres auparavant. Ce rythme permet une meilleure gestion des promotions.
Enfin, la réforme ouvre de nouvelles opportunités pour les officiers issus du rang, leur permettant d’accéder à tous les grades de la catégorie des officiers. Les adjudants-chefs, après trois ans d’ancienneté, pourront également être nommés officiers, renforçant ainsi la carrière des sous-officiers expérimentés.
Ces réformes illustrent la volonté du gouvernement d’adapter l’armée burkinabè aux réalités actuelles et de renforcer son efficacité dans la lutte pour la sécurisation du territoire.
Amen K.