Burkina Faso : Coup d’envoi de la 9e édition des Sotigui Awards sous le signe de la rémunération des acteurs.

La 9e édition des Sotigui Awards a officiellement débuté ce mercredi 13 novembre 2024 à Ouagadougou, mettant à l’honneur le cinéma africain. Le Mali, pays invité d’honneur, a inauguré le festival avec un panel sur son industrie cinématographique, donnant le ton pour un programme riche en discussions et en projections. Le thème central de cette édition, qui se tient jusqu’au 16 novembre, est consacré à une question essentielle : « Quel barème de salaire pour l’acteur comédien de cinéma en Afrique ? ».

La question de la rémunération des acteurs est au cœur des débats de cette 9e édition. Les acteurs du continent, souvent sous-payés, souhaitent profiter de cette tribune pour faire entendre leurs revendications. « Nous devons structurer les salaires des acteurs. Actuellement, rien n’est encadré et les rémunérations varient énormément. Avec un barème clair, tous les artistes, des débutants aux plus expérimentés, pourront évoluer selon des grades et échelons précis », a souligné Gustave Sorgho, membre de l’Académie des Sotigui. Il estime qu’un tel cadre permettrait aux acteurs de vivre dignement de leur métier, en tenant compte de leur contribution au succès des films.

Le cinéma malien a été mis en lumière lors de l’ouverture, avec une présentation retraçant son histoire et ses défis. Fousseyni Maïga, Directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali, a évoqué les progrès réalisés par son pays, passant de 10 à plus de 100 productions annuelles. Il a expliqué que le Mali a mis en place des mesures pour soutenir les jeunes cinéastes, en leur fournissant des équipements et en encourageant la coproduction locale. « L’idée est de créer un environnement favorable pour que les jeunes réalisateurs puissent se lancer et produire des films de qualité », a-t-il affirmé.

Enfin, la coopération cinématographique entre le Burkina Faso et le Mali a été abordée. Un accord de coproduction est en cours de finalisation, visant à faciliter le travail des producteurs des deux pays. « Cet accord reflète notre volonté commune de renforcer nos industries cinématographiques respectives et de créer des opportunités de collaboration », a conclu Fousseyni Maïga.

Amen K.

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