Maroc : Green Border, Triomphe au Festival International Cinéma et Migrations d’Agadir.
Le Festival International Cinéma et Migrations d’Agadir a clôturé sa 20e édition, samedi soir, en décernant le Grand Prix au film Green Border de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland. Ce long métrage poignant en noir et blanc, d’une durée de 2h30, a séduit le jury par son récit bouleversant sur la crise migratoire à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Présenté pour la première fois le 27 mars, Green Border offre une plongée saisissante dans le drame humain, entre tragédies, racisme et espoir, confirmant ainsi le talent de Holland, déjà saluée pour des œuvres comme Europa Europa et L’Ombre de Staline.
Le Prix de la meilleure réalisation a été attribué à Ghost Trail, une coproduction franco-germano-belge réalisée par Jonathan Millet. Pour sa part, le Prix du meilleur scénario est revenu à L’histoire de Souleymane, du réalisateur français Boris Lojkine. Deux mentions spéciales ont été décernées aux films Asfour Jenna de Mourad Bencheikh et Xoftex de Naaz Deshe, saluant leur impact sur le public.
Dans la catégorie des courts-métrages, le Grand Prix a été remporté par Suleyman, réalisé par Mehdi et Yanis Hamnane (France). Les courts-métrages No Key de Walid Mesnaoui, À court de mots de Lara Pinta, et La Sirène d’Achraf Ajraoui ont également reçu des mentions spéciales. Un Prix spécial « Progettomondo » a été décerné au film franco-ghanéen Tsetse d’Amartei Armar.
Côté interprétation, Camélia Jordana a reçu le Prix du meilleur rôle féminin pour son jeu dans Avant que les flammes ne s’éteignent de Mehdi Fikri. Les acteurs Abou Sangaré et Adam Bessa ont partagé le Prix du meilleur rôle masculin pour leurs performances dans L’histoire de Souleymane et Ghost Trail respectivement.
La soirée de clôture a rendu hommage à deux figures majeures du cinéma marocain : le réalisateur Ahmed El Maânouni et l’actrice Houda Rihani. Organisé du 11 au 16 novembre avec le soutien de partenaires locaux et nationaux, le festival a célébré la diversité des regards sur les migrations, confirmant une fois de plus la force du cinéma comme outil de dialogue.
Amen K.
