Mali : Une réforme électorale pour des scrutins plus inclusifs et transparents.
Lors de sa session hebdomadaire du vendredi, le Conseil des ministres malien a approuvé un projet de modification de la loi électorale de 2022. Ce projet, porté par le gouvernement de transition, vise à corriger des insuffisances structurelles et organisationnelles pour garantir des élections inclusives et transparentes.
La réforme concerne trois articles-clés (52, 57 et 70) de la loi n°2022-019 du 24 juin 2022. Elle introduit des ajustements pour améliorer la gestion des listes électorales, élargir l’accès à l’enrôlement et optimiser la mise à jour du fichier électoral.
L’un des changements majeurs est l’extension de la période de révision annuelle des listes électorales, jusqu’ici limitée entre le 1er octobre et le 31 décembre. Cette période sera désormais prolongée pour permettre une meilleure actualisation des données et favoriser l’inscription des citoyens, notamment dans les zones rurales où l’accès aux services administratifs reste limité.
La réforme assouplit également les conditions d’inscription. En plus des documents habituels comme les actes de naissance et pièces biométriques, il sera désormais possible de s’enregistrer sur présentation d’un récépissé d’enrôlement ou d’une fiche descriptive individuelle. Cette mesure cible notamment les citoyens inscrits au RAVEC avant d’atteindre l’âge légal pour obtenir une carte d’identité.
Par ailleurs, la transmission des listes électorales à l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) deviendra un processus continu. Ce changement devrait garantir une mise à jour régulière et fiable du fichier électoral, en phase avec les évolutions démographiques et administratives.
Ces réformes s’inscrivent dans la feuille de route définie par le Président de la Transition, qui souhaite instaurer des élections apaisées et transparentes. Des consultations ont été menées avec des partis politiques, des experts électoraux et la société civile pour s’assurer que la réforme répond aux attentes des citoyens.
En s’attaquant aux défis du système électoral, le gouvernement espère restaurer la confiance des Maliens dans les institutions et préparer un scrutin à la hauteur des attentes. Reste à voir si ces mesures seront efficacement mises en œuvre sur le terrain.
Amen K.