Burkina Faso : Une justice en mouvement contre la corruption et les abus.

Le Burkina Faso intensifie sa lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics. Lors d’une déclaration prononcée le 10 janvier 2025 à Ouagadougou, Blaise Bazié, procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, a dressé un bilan encourageant des résultats obtenus ces derniers mois. En parallèle, une opération spéciale baptisée « Casiers vides » a été lancée pour traiter près de 2 000 dossiers entre le 20 et le 30 janvier 2025.

En quelques mois, des dizaines de personnes impliquées dans des affaires de corruption, de détournement de deniers publics et de faux ont été condamnées. Les peines, allant de plusieurs mois de prison ferme à des amendes de plusieurs milliards de francs CFA, traduisent la volonté des autorités judiciaires de mettre fin à l’impunité.

Parmi les affaires les plus retentissantes, le procès d’Amidou Tiegna a attiré une large attention. Retransmis en direct à la télévision, il a permis de sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la lutte contre la corruption. Une seconde partie de ce dossier concernera notamment Yé Camille et d’autres personnes impliquées.

Le parquet a également ouvert une enquête sur les malversations présumées liées à la rénovation du stade du 4 Août. Les entreprises SIFA SA, AL MOUNIA et TRUVA INSAAT sont soupçonnées de surfacturation et de conflits d’intérêts. Par ailleurs, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, fait face à des accusations de détournement de fonds publics, de blanchiment de capitaux et de distribution injustifiée d’argent public. En fuite à l’étranger, des biens importants lui appartenant ont déjà été saisis dans plusieurs villes du pays.

Pour fluidifier le fonctionnement de la justice, l’opération « Casiers vides » vise à régler les dossiers en souffrance. Du 20 au 30 janvier 2025, des audiences exceptionnelles auront lieu dans divers lieux de Ouagadougou. Cette initiative devrait éviter l’accumulation de nouveaux retards, répondant ainsi à un problème récurrent dans le système judiciaire burkinabè.

La justice burkinabè s’attaque également à des crimes graves. Le viol d’une femme au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo a entraîné l’arrestation d’un infirmier, qui sera jugé prochainement. Cet engagement dans tous les domaines illustre la volonté des autorités judiciaires de restaurer la confiance des citoyens. Avec des initiatives concrètes et des résultats probants, la justice burkinabè affiche sa détermination à combattre la corruption et les abus, tout en renforçant l’état de droit dans le pays.

Amen K.

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