Togo : Fertilité en Afrique, quels défis pour les deux prochaines années du pays à la tête du GIERAF ?

Récemment, Lomé a accueilli le 9ᵉ congrès du Groupe Interafricain d’Étude, de Recherche et d’Application sur la Fertilité (GIERAF). À l’issue de cet événement, le Togo a repris les rênes de l’organisation pour un mandat de deux ans, avec le Dr Kolani Jean Claude succédant à Coulibaly Founzégué Amadou à la présidence. Cette nomination marque un retour aux sources pour le GIERAF, créé en 2009 à Lomé et initialement dirigé par le Togolais Dr Moïse Fiadjoe. Cependant, ce nouveau mandat s’accompagne de défis majeurs pour le Togo et l’organisation.
L’infertilité reste un problème de santé publique préoccupant en Afrique, touchant des millions de couples. Pourtant, elle est souvent reléguée au second plan face à d’autres priorités sanitaires. Le congrès de Lomé a permis de mettre en lumière les avancées médicales et les stratégies de prévention, mais aussi de rappeler les obstacles persistants : manque d’infrastructures, coûts élevés des traitements et stigmatisation sociale. Le Togo, en tant que nouveau leader du GIERAF, devra œuvrer pour renforcer la recherche, améliorer l’accès aux soins et sensibiliser les populations.
Le Dr Kolani Jean Claude et son équipe devront relever plusieurs défis au cours des deux prochaines années. Tout d’abord, il s’agira de consolider la coopération entre les 15 pays membres du GIERAF, en favorisant le partage d’expertise et de ressources. Ensuite, le Togo devra mobiliser des fonds supplémentaires pour financer des projets de recherche et de formation, tout en encourageant les gouvernements africains à intégrer la prise en charge de l’infertilité dans leurs politiques de santé publique. Enfin, il sera crucial de lutter contre les tabous culturels qui entourent l’infertilité, afin de permettre aux couples concernés de bénéficier d’un soutien médical et psychologique adapté.
En marge du congrès, l’équipe dirigeante du GIERAF a été reçue par le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, qui a réaffirmé le soutien du gouvernement à la mission de l’organisation. Ce soutien politique est un atout majeur pour le Togo, qui pourra s’appuyer sur des partenariats locaux et internationaux pour mener à bien ses objectifs.
Le mandat du Togo à la tête du GIERAF représente une opportunité unique de faire avancer la lutte contre l’infertilité en Afrique. Cependant, il nécessitera une mobilisation sans précédent pour relever les défis structurels, financiers et culturels qui persistent. Un défi à la hauteur des espoirs placés dans cette organisation panafricaine.
Amen K.