Mali / Aide américaine :  Entre annonces médiatiques et opacité, la lumière est nécessaire sur l’annulation d’une aide qui n’existe plus depuis 2 ans.

Le 15 février dernier, le Département de l’efficacité gouvernementale (Doge) des États-Unis a annoncé l’annulation d’une aide de financement de 14 millions de dollars (environ 8,7 milliards de francs CFA), officiellement destiné à soutenir la cohésion sociale au Mali. Cette décision, largement médiatisée, a suscité des réactions contrastées, notamment du côté malien. Dans un communiqué daté du 24 février, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a exprimé sa « surprise » et son « indignation », rappelant que Bamako refusait de signer l’Accord quinquennal de subvention avec les États-Unis depuis deux ans.

Cette révélation soulève des questions troublantes. Pourquoi les États-Unis annoncent-ils aujourd’hui la fin d’un financement qui, en réalité, n’a jamais été activé depuis deux ans ? Quel est l’objectif d’une telle communication ? Sauf erreur organisationnel dans la mise à jour des données, qui empochait ses sous au nom de l’État Malien ?

Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large où les aides internationales sont souvent instrumentalisées à des fins politiques. Au lieu de servir les populations, ces fonds sont parfois détournés pour soutenir des agendas cachés, voire déstabiliser des nations souveraines. Le Mali, en proie à des défis sécuritaires et politiques majeurs, semble être une cible privilégiée de ces manœuvres.

Il est urgent que le Département d’État américain fasse la lumière sur cette affaire. Les Maliens, comme l’ensemble des Africains, méritent des réponses claires et transparentes. Quels étaient les véritables objectifs de cette subvention ? Pourquoi avoir maintenu l’illusion d’un soutien pendant deux ans ? Et surtout, comment garantir que les aides internationales ne soient plus utilisées comme des outils de déstabilisation ?

En dénonçant ces pratiques opaques, il faut une refonte des mécanismes de coopération internationale. Les aides doivent être utilisées de manière éthique, transparente et respectueuse des souverainetés nationales. Le Mali, comme tous les pays en développement, a besoin de partenaires sincères, engagés dans un véritable dialogue et non dans des jeux de pouvoir.

La cohésion sociale au Mali ne doit pas être un prétexte pour des manœuvres politiques, mais un objectif au service du peuple malien.

Amen K.

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