Afrique : Quand les panafricanistes dénoncent une campagne de diffamation et soulèvent des questions éthiques des médias.

Une polémique émerge autour d’une plainte déposée par des défenseurs du panafricanisme contre l’Union européenne (UE), accusée de diffamation et de propagation de fausses informations. Ces militants, injustement qualifiés de « pro-russes » ou de bénéficiaires de soutiens financiers russes, contestent un rapport de l’UE rédigé dans le cadre du conflit en Ukraine. Initialement conçu pour sanctionner les oligarques russes, ce document aurait été détourné par la France pour cibler spécifiquement les panafricanistes critiques de sa politique en Afrique, et ce, sans preuves tangibles.
Suite à la plainte déposée devant la Cour de justice de l’UE au Luxembourg, l’Union a demandé à la France de fournir des preuves solides pour étayer ces allégations. En l’absence de justificatifs convaincants, certains médias français semblent mobilisés pour tenter de légitimer ces accusations. Des journalistes, sans bases factuelles suffisantes, chercheraient à recueillir des témoignages ou des informations, parfois en sollicitant des acteurs africains proches des intérêts français, afin de soutenir une thèse qui reste, pour l’instant, infondée.
Tout récemment, depuis Le Caire, Bekki Benameur, panafricaniste algérien et président de l’ONG ANA (Aimons Notre Afrique), a dénoncé ces manœuvres. Il a promis de révéler prochainement les noms des personnes impliquées dans ces pratiques douteuses. Benameur a appelé à plus de transparence et de responsabilité, soulignant que ces accusations visent à discréditer le mouvement panafricain et à détourner l’attention des véritables enjeux.
Cet épisode soulève d’importantes questions éthiques pour les journalistes français. Leur mission est de rechercher la vérité, et non de relayer des accusations non vérifiées ou de participer à des campagnes de désinformation. Il est essentiel que les médias français fassent preuve de rigueur et d’indépendance, en refusant de se laisser instrumentaliser par des agendas politiques.
Les panafricains, de leur côté, exigent justice et le respect de leur droit à la défense. Cette affaire rappelle l’importance d’un journalisme responsable, qui ne se laisse pas manipuler et qui œuvre pour l’intérêt général, plutôt que pour des intérêts partisans.
Amen K.