Burkina Faso : Gestion publique, le pays coupe le cordon ombilical de la dette pour une renaissance économique.

La dette publique, lorsqu’elle est mal maîtrisée, peut devenir un piège redoutable pour les économies africaines. Au lieu de servir de tremplin pour le développement, elle se transforme trop souvent en un poids qui paralyse l’essor des nations, surtout lorsqu’elle finance des projets peu rentables ou des dépenses improductives. Face à ce constat, le Burkina Faso, sous l’impulsion du Président Ibrahim Traoré, a pris une décision courageuse : apurer ses dettes intérieures pour libérer son économie et créer un environnement propice aux investissements. Une stratégie qui pourrait inspirer bien d’autres pays du continent.

De nombreux États africains ont vu leur croissance entravée par des dettes contractées sans vision à long terme. Emprunter pour combler des déficits budgétaires ou financer des projets sans retombées économiques réelles conduit trop souvent à un endettement chronique. Les ressources qui auraient pu être investies dans des secteurs porteurs sont alors englouties par le remboursement des intérêts, laissant les populations dans un cycle de pauvreté et de dépendance financière. Au lieu de bâtir des économies résilientes, ces pays se retrouvent prisonniers d’un système où chaque nouvel emprunt creuse un peu plus le gouffre.

Plutôt que de perpétuer ce schéma, les autorités burkinabè ont choisi une voie différente. En assainissant les finances publiques et en éliminant les dettes intérieures, le gouvernement ouvre la porte à une relance économique plus saine. Cette démarche permet à l’État de rediriger ses ressources vers des investissements structurants, ceux-là mêmes qui peuvent générer une vraie valeur ajoutée pour le pays. Des secteurs comme l’agriculture, les infrastructures et l’énergie bénéficieront désormais d’une attention accrue, avec l’espoir de créer des emplois et de stimuler une croissance inclusive.

La décision du Burkina Faso pose une question fondamentale : comment les pays africains peuvent-ils éviter le piège de l’endettement stérile ? La réponse réside peut-être dans une gestion plus rigoureuse des finances publiques, où chaque emprunt serait strictement lié à des projets générateurs de revenus. La transparence dans l’utilisation des fonds, la priorisation des investissements productifs et la diversification économique apparaissent comme des pistes incontournables pour réduire la dépendance aux prêts extérieurs.

En prenant ses distances avec une dette intérieure devenue étouffante, le Burkina Faso montre qu’il est possible de reprendre le contrôle de son destin économique. Si cette approche porte ses fruits, elle pourrait inspirer d’autres nations africaines à repenser leur stratégie financière. Car au-delà des chiffres et des ratios d’endettement, c’est bien la souveraineté économique qui est en jeu. Et celle-ci ne s’acquiert que par des choix audacieux et une gestion responsable des ressources publiques.

Amen K.

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