Burkina Faso : « Faso Laafi »  une nouvelle dynamique de sécurité communautaire lancée à Ouagadougou.

La capitale Burkinabè a été théâtre ce vendredi d’un événement marquant les questions de la gouvernance sécuritaire. Il s’agit de l’atelier inaugural du Projet de Recherche pour le Développement (PRD) dénommé « Faso Laafi ». Cette rencontre tenue à Ouagadougou, se veut le lancement officiel avec pour thème « le service public de sécurité au Burkina Faso : coordination communale et gouvernance sécuritaire territorialisée ».

Appuyé financièrement par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) de Belgique, Faso Laafi initie une collaboration multidisciplinaire sur cinq ans entre des chercheurs belges et burkinabè. Ce programme de recherche-action réunit notamment des universitaires, doctorants, étudiants, membres des forces de l’ordre, représentants de collectivités locales, ONG et membres de la société civile. Ensemble, ils visent à construire une nouvelle manière de penser la sécurité, ancrée dans les réalités locales.

L’un des objectifs majeurs du projet est de permettre à tous ces acteurs de réfléchir collectivement aux défis sécuritaires et de concevoir ensemble des réponses adaptées. Le projet prône une démarche participative et inclusive, centrée sur l’expérience des populations, dans le but de mieux articuler coordination et efficacité territoriale.

La professeure Fabienne Leloup, coordinatrice pour la partie belge, a mis l’accent sur l’importance d’aborder la sécurité comme un bien commun, aussi essentiel que la santé ou l’éducation. Elle souligne que la richesse du projet repose sur la diversité des disciplines impliquées, allant des sciences politiques à la sociologie, en passant par la communication.

Le professeur Gabin Korbéogo, représentant de l’université Joseph Ki-Zerbo, a pour sa part salué la portée scientifique et sociale de l’initiative, exprimant son optimisme quant à la production de savoirs nouveaux et à l’impact concret sur les politiques publiques.

Parmi les livrables attendus figurent une plateforme numérique dédiée, des ateliers régionaux de restitution, ainsi qu’une conférence nationale de clôture. À terme, Faso Laafi entend offrir un modèle reproductible de gouvernance sécuritaire locale, potentiellement transposable dans d’autres pays de la sous-région.

Amen K.

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