Burkina Faso : Un complot de déstabilisation déjoué, les félons en fuite, réfugiés en Côte d’Ivoire au cœur d’un plan ourdi.

Ibrahim Traoré

Les autorités burkinabè ont démasqué une nouvelle tentative de déstabilisation orchestrée par des éléments hostiles, dont certains en cavale en Côte d’Ivoire. Dans un communiqué officiel lu par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, il a été révélé que des militaires et anciens forces armées projetaient un coup de force contre les institutions.

Grâce à une surveillance renforcée, les services de renseignement ont intercepté des communications compromettantes entre un soldat burkinabè et des chefs de groupes armés. Ces échanges trahissaient des informations sensibles sur les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ainsi que des détails sur des opérations militaires en cours.

Parmi les suspects identifiés figure le lieutenant Abdrahmane Barry, en fuite après une absence illégale de son poste au bataillon de la justice militaire. L’enquête a également mis en lumière les agissements du capitaine Jouani Compaoré, du sous-officier Laoko Zerbo, du commandant Frédéric Ouédraogo (en poste au Centre intégré des opérations), ainsi que du commandant Constantin Kaboré, prétendument en stage à l’étranger mais en réalité réfugié en Côte d’Ivoire.

Selon les investigations, ces individus préparaient une attaque armée contre la présidence, initialement prévue le 16 avril 2025. Leur plan consistait à synchroniser leur mouvement avec des assauts terroristes pour paralyser les forces de sécurité. Pour semer le chaos, ils auraient propagé de fausses rumeurs sur des « listes noires » et approché des leaders communautaires pour rallier d’autres militaires à leur cause. Le capitaine René David Ouédraogo, aujourd’hui en fuite, est également impliqué.

Certains VDP auraient été manipulés avec des promesses financières pour influencer leurs pairs. Cependant, plusieurs dénonciations ont permis l’arrestation de suspects à Ouagadougou, tandis que d’autres ont fui vers la Côte d’Ivoire.

Le ministre Sana a alerté sur la persistance d’une cellule active à Abidjan, cherchant à provoquer des troubles avant juin 2025. Les services de sécurité maintiennent une vigilance accrue pour neutraliser cette menace. Cette énième machination confirme la détermination des apatrides à saper la stabilité du Burkina Faso, avec l’étranger comme base arrière. Les autorités appellent à la mobilisation générale pour contrer ces manœuvres déloyales.

Amen K.

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