Mali : le Président de la Transition, Assimi Goïta fait le point des avancées de la coopération avec la Russie

Moscou, 26 juin 2025, En visite officielle en Russie du 23 au 26 juin, le Président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, a rencontré la communauté malienne résidant dans le pays, composée principalement d’étudiants et de militaires. À cette occasion, le chef de l’État a fait le point sur l’évolution de la coopération entre Bamako et Moscou.

Selon le Président Goïta, les relations entre le Mali et la Russie ont pris une nouvelle dimension depuis l’arrivée des autorités de transition. Il a souligné un partenariat fondé sur le respect mutuel et une coopération élargie aux domaines sécuritaire, diplomatique et agricole.

Sur le plan militaire, le chef de l’État a salué les résultats obtenus grâce au soutien de la Russie. Il a notamment attribué la reprise des grandes villes précédemment contrôlées par les groupes jihadistes à l’appui logistique et stratégique de Moscou. Il a aussi évoqué l’acquisition d’équipements militaires modernes ayant renforcé les capacités de l’armée malienne, dont une partie n’a pas encore été révélée au public.

« Le terrorisme est un instrument politique de déstabilisation », a affirmé Assimi Goïta, avant d’annoncer la destruction de plusieurs bases terroristes et l’élimination d’au moins soixante chefs jihadistes par les forces de l’Alliance des États du Sahel (AES), sans toutefois en divulguer les noms.

Le président malien a également comparé les résultats obtenus en deux ans de coopération russo-malienne à ceux des forces internationales précédentes, évoquant notamment les contingents de la MINUSMA et de Barkhane, comptant près de 19 500 hommes. Il a estimé que les objectifs atteints par l’armée malienne n’avaient pas été réalisés en une décennie par ces forces étrangères.

Sur le plan diplomatique, Assimi Goïta a salué le soutien de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU, affirmant que le veto de Moscou a empêché le renouvellement de sanctions contre le Mali.

Enfin, le Président a réaffirmé l’importance stratégique de l’AES, formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Une alliance née, selon lui, de la nécessité d’unir les efforts face à un ennemi commun. Il a dénoncé l’implication présumée de « sponsors étatiques » dans la crise sahélienne, accusés de soutenir les groupes armés à travers divers moyens, y compris l’usage de drones kamikazes.

Stella S.

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