Décès d’Alain Traoré, alias « Alino Faso » : Ouagadougou exige des explications et le rapatriement du corps

Informé par les réseaux sociaux, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a convoqué en urgence la Chargée d’Affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou.
Lors de cette rencontre, le chef de la diplomatie burkinabè a d’abord exigé la confirmation officielle du décès, ce qui lui a été accordé par la représentante ivoirienne. Il a ensuite exprimé son « indignation » face à ce qu’il considère comme un manquement grave aux règles diplomatiques.
Selon le ministre Traoré, ni l’ambassade ni le consulat burkinabè à Abidjan, encore moins les autorités à Ouagadougou, n’ont été notifiés du drame par voie officielle. « Il y a un manque d’égard, de courtoisie et de respect, non seulement envers les autorités burkinabè, mais aussi envers la famille du défunt, contrainte d’apprendre la nouvelle par les réseaux sociaux », a-t-il déclaré.
La frustration est d’autant plus grande, selon lui, que l’annonce du décès a été rendue publique 72 heures après les faits, via un simple communiqué, sans détails ni explications.
Le ministre a fermement demandé que la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès. Il a également rappelé qu’Alain Traoré, déchu de sa nationalité ivoirienne, demeure un citoyen burkinabè : « Nous voulons recevoir le corps de notre compatriote ici au Burkina Faso », a-t-il insisté, appelant les autorités ivoiriennes à coopérer pleinement.
Stella S.