Burkina Faso : Gratuité de visa pour les ressortissants africains

Le Président du Burkina Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce jeudi 11 septembre 2025 le Conseil des ministres. Plusieurs dossiers ont été examinés et d’importantes décisions ont été prises pour la bonne marche de la Nation, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Rinedwendé Gilbert Ouédraogo, ministre de la Communication.
Au titre du ministère de la Sécurité, le Conseil a adopté un rapport additif à la loi de finances rectificative 2025, instituant la gratuité des visas pour tous les ressortissants des pays africains.
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a précisé que cette mesure, conforme à la vision panafricaniste du Chef de l’État, vise à renforcer les liens historiques de fraternité entre les peuples africains.
« Désormais, tout ressortissant d’un pays africain désirant se rendre au Burkina Faso ne déboursera aucune somme pour les frais de visa », a-t-il déclaré, tout en précisant que gratuité ne signifie pas exemption de visa.
Cette décision ambitionne de faciliter la libre circulation des personnes et des biens, et de promouvoir davantage l’intégration africaine.
Le Conseil a également adopté un projet de loi fixant les jours chômés et payés, ainsi que des journées de commémoration et de recueillement.
Selon le ministre de la Fonction publique, Mathias Traoré, le temps annuel de travail effectif dans la fonction publique est de 214 jours, soit seulement 58,63 % des 365 jours de l’année, en raison des fêtes légales et des week-ends. Une étude du ministère de l’Économie et des Finances estime que ce temps perdu représente un manque à gagner de 67,5 milliards FCFA pour le budget 2025.
Ce projet de loi vise donc à ajuster le temps de travail dans les administrations publiques et privées afin de soutenir les réformes du gouvernement.
Par ailleurs, le Conseil a prononcé la révocation de quatre agents publics, reconnus coupables de falsification de diplômes lors de leur recrutement ou promotion dans la fonction publique.
Enfin, trois décrets ont été adoptés au titre du ministère de la Justice et des Droits humains. Ils concernent le costume du président et des membres du Conseil constitutionnel lors des audiences, ainsi que ceux des magistrats et greffiers des juridictions supérieures.
Le ministre Edasso Rodrigue Bayala a souligné que ces tenues seront désormais confectionnées en cotonnade burkinabè, afin de rapprocher la justice des réalités socio-culturelles du pays et de soutenir l’économie locale.
Pierra S.