Mali : le solaire et la broderie chinoise au service de l’emploi des jeunes

Organisées par l’APCMM et la FNAM, avec le soutien financier du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), ces formations visent à doter les jeunes de compétences techniques concrètes et directement exploitables sur le marché du travail. Elles s’inscrivent dans la stratégie nationale de lutte contre le chômage et de promotion de l’entrepreneuriat.
Dans son allocution, la ministre Oumou Sall Seck a insisté sur l’importance stratégique de l’énergie solaire. Elle a rappelé qu’au Mali, où l’accès à l’électricité demeure limité, les énergies renouvelables constituent à la fois un levier de développement et une source d’emplois durables. Selon elle, le secteur solaire peut contribuer à réduire significativement la précarité et offrir des opportunités professionnelles à grande échelle.
Au-delà de la technologie, l’artisanat occupe également une place de choix. La ministre a présenté la broderie chinoise comme une discipline capable de diversifier les compétences, de moderniser l’artisanat malien et de créer de nouveaux débouchés, notamment pour les femmes. Cette ouverture culturelle et technique illustre la volonté du gouvernement de promouvoir une formation professionnelle adaptée aux réalités du marché mondial.
Le président de l’APCMM, Mamadou Minkoro Traoré, a profité de l’événement pour plaider en faveur d’une révision du système de contribution à la formation professionnelle. Son objectif : encourager davantage l’apprentissage en alternance, afin de rapprocher les jeunes des réalités du terrain et de favoriser leur insertion rapide dans le tissu économique.
La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs personnalités et a été marquée par la remise de certificats aux anciens bénéficiaires des programmes de formation. La ministre a exprimé sa reconnaissance à l’ambassade de Chine, qui a offert des machines à coudre pour soutenir la filière artisanale, symbole d’une coopération internationale tournée vers le développement des compétences et l’autonomisation des jeunes Maliens.
Par cette double initiative, le Mali réaffirme sa volonté de miser à la fois sur l’innovation technologique et sur la valorisation des savoir-faire traditionnels pour bâtir un avenir plus inclusif et plus prospère.
Pierra S.