Niger : un ancien ministre arrêté pour « meurtres à des fins de sorcellerie »

Un scandale politico-judiciaire secoue le Niger. L’ancien ministre Ibrahim Yacoubou a été arrêté et placé en détention après avoir été cité par un criminel récidiviste comme commanditaire présumé d’assassinats rituels. L’annonce a été faite dimanche par le procureur général près la Cour d’appel de Niamey.

Tout a commencé le 29 juillet 2025, lorsqu’une enquête policière a été ouverte à la suite d’une tentative de meurtre dans un quartier périphérique de Niamey. Les investigations ont conduit à l’arrestation, à Dosso, d’un suspect principal : Mahamadou Noura. Ce dernier a reconnu être l’auteur de cette attaque, mais aussi de six autres assassinats.

Selon ses aveux, ces crimes auraient été commis dans le cadre de pratiques occultes, pour le compte de plusieurs personnes, dont l’ancien ministre Ibrahim Yacoubou, ainsi que d’autres individus identifiés comme Issa Ali Maiga, Ismaël Merou Karama Elhadji Bilya et Issa Seybou Hama.

Face à la gravité des révélations, le procureur général a ordonné la poursuite des investigations par la police judiciaire et la mise en place de mesures supplémentaires afin de recueillir toutes les informations nécessaires avant toute décision définitive.

« L’objectif de cette instruction est de produire un rapport détaillé incluant toutes les circonstances, qui sera ensuite transmis à l’organe de poursuite », a-t-il déclaré, avant d’insister sur la nécessité d’une enquête rapide, approfondie et transparente.

Le procureur a également appelé la population à faire confiance à la justice et à respecter son indépendance dans cette affaire sensible.

Ibrahim Yacoubou n’en est pas à sa première affaire judiciaire. Il avait déjà été arrêté après les événements du 26 juillet 2023 au Niger, avant d’être libéré sous caution provisoire quelques mois plus tard.

Son nom figure désormais au cœur d’un dossier explosif mêlant politique, criminalité et accusations de sorcellerie, qui promet de défrayer longtemps la chronique au Niger.

Stella S.

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