Niger – Russie : un partenariat nucléaire stratégique en perspective
Niamey/Moscou, 11 septembre 2025 – Le Niger a annoncé son intention de construire deux réacteurs nucléaires d’une capacité totale de 2.000 mégawatts en collaboration avec la société publique russe Rosatom. L’annonce a été faite par le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, lors d’un forum nucléaire organisé à Moscou.
Le ministre a également exprimé la volonté de son pays d’élargir ce partenariat à l’exploitation de ses importantes réserves d’uranium. « Développons ensemble nos gisements d’uranium », a-t-il lancé, plaidant pour une coopération plus étroite avec la Russie dans ce domaine stratégique.
Le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, a qualifié cette proposition « d’extrêmement intéressante », soulignant l’importance croissante de la coopération russo-africaine dans le secteur énergétique.
Le Niger, déjà classé huitième producteur mondial d’uranium extrait en 2024, souhaite désormais franchir une nouvelle étape en transformant localement cette ressource. Les projets de centrales nucléaires seraient réalisés sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), garantissant leur conformité aux normes internationales.
« Oui, nous avons de grandes ambitions, mais elles sont vitales non seulement pour le Niger, mais aussi pour tout le continent africain », a affirmé M. Abarchi.
À ce jour, l’Afrique du Sud reste le seul pays du continent à disposer d’une centrale nucléaire opérationnelle. Toutefois, plusieurs autres nations africaines ont engagé des projets similaires, notamment l’Égypte où des réacteurs sont en construction, ainsi que le Ghana, l’Algérie, l’Éthiopie, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Rwanda et le Soudan.
Avec ce projet, le Niger entend se positionner comme un acteur majeur de la transition énergétique africaine, tout en consolidant ses liens stratégiques avec Moscou.
Stella S.
