Après des essais à Biskra et à grande échelle à Ouargla en 2022, le groupe Cevital, le plus grand raffineur de sucre en Algérie, s’engage dans la culture de betterave à sucre à Hassi El F’hel (El Menia). Cette démarche s’avère significative pour le pays. En janvier dernier, le PDG du Groupe Cevital, Malik Rebrab, annonçait le lancement des tests préliminaires à la culture de betterave en Algérie. Deux mois après le semis à Hassi El F’hel, la parcelle présente une croissance prometteuse, marquant une étape encourageante dans cette aventure.
Malgré quelques disparitions de pieds, l’expert Houari Tikhrassi souligne sur la Télévision Algérienne que la maîtrise de la technologie est cruciale pour le succès de la culture. Après deux mois, l’expérience se révèle positive tant du point de vue de la croissance des plantes que des perspectives en termes de richesse du sol et d’eau. La région de Hassi Messaoud (Ouargla) montre également un potentiel, avec une production de 60 000 tonnes de betteraves en 2020 par la société d’investissement Al-Filaha-Atlas.
La question de la transformation locale se pose avec acuité, rappelant les échecs passés de la culture de betterave. En 1967, une usine à Khemis Miliana a permis de lancer cette culture, mais des problèmes logistiques ont entravé sa rentabilité. Aujourd’hui, la disponibilité accumulée de camions sur le territoire national pourrait résoudre ces problèmes logistiques. Les résultats obtenus par l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne montrent des rendements prometteurs avec des taux de sucre élevés.
En 2022, le quotidien El Watan rapportait les rendements de l’ITDAS, avec des taux de sucre entre 19 et 23%. L’objectif futur est de développer des annonces d’investissements locaux pour la transformation de la meilleure façon. La relance de la culture de betterave à sucre en Algérie représente un défi pour les investisseurs, impliquant des choix stratégiques pour localiser les usines de transformation, importer le matériel nécessaire, et assurer une rémunération attractive pour les agriculteurs.
Cette initiative témoigne de la volonté de l’Algérie de diversifier son agriculture, de réduire sa dépendance aux importations, et de renforcer son autosuffisance alimentaire. L’avenir de la amélioration du sucre en Algérie s’écrit avec optimisme, porté par des technologies avancées et une vision de souveraineté alimentaire.
Samira M.