Ghana : L’essor prometteur de l’industrie cinématographique africaine
Lors de l’Africa Cinema Summit à Accra, les cinéastes africains, réunis par l’agence publique ghanéenne du cinéma, ont lancé un appel vibrant pour exploiter le riche patrimoine culturel de l’Afrique. Cette initiative vise à encourager une collaboration efficace entre les cinéastes afin de dynamiser la croissance de l’industrie cinématographique sur le continent.
Des figures majeures de l’industrie, telles que le FilmOne Group nigérian et le Silverbird Cinema ghanéen, ont participé aux discussions de l’Africa Cinema Summit, illustrant l’importance accordée à l’avenir du cinéma africain. Juliet Yaa Asantewa Asante, directrice de la National Film Authority du Ghana, souligne le potentiel inexploité du cinéma africain en déclarant : « Il y a des histoires à raconter partout, nous avons tellement de récits à portée de main que nous n’avons pas encore exploités. »
Cependant, l’industrie cinématographique africaine est confrontée au défi de présenter fidèlement ses cultures, souvent reléguées au second plan dans les récits occidentaux. Cette situation met en évidence la nécessité d’un changement profond. Malgré la jeunesse de la population africaine, laquelle est la plus jeune au monde selon les Nations unies, le continent ne compte que 1 700 salles de cinéma, en comparaison des 44 000 aux États-Unis et des 75 500 en Chine.
Certains films africains diffusés sur des plateformes de streaming ont connu un succès notable, à l’instar du thriller nigérian « The Black Book », diffusé sur Netflix cette année et visionné par plus de Coréens que de Nigérians, selon son réalisateur Editi Effiong. Le Ghana a récemment lancé la campagne « Tournez au Ghana » (« Shoot in Ghana ») dans le but d’attirer des productions internationales. Selon l’Unesco, la moitié des pays africains ont mis en place des politiques publiques en faveur du secteur audiovisuel, mais seulement 44% d’entre eux disposent d’une agence publique dédiée à ce domaine.
Le manque de financements et d’investissements structurels dans le cinéma en Afrique reflète le fait que peu de pays considèrent cette industrie comme une source d’emplois significative.