Mauritanie : L’ancien Président Aziz rejette catégoriquement les accusations d’ « enrichissement illicite » à son égard
L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a vivement contesté, lundi 27 novembre, devant le tribunal, toutes les allégations d’abus de pouvoir et d’accumulation de richesse qui pèsent contre lui.
Dirigeant le pays entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne de 2008 à 2019, Aziz a chuté en disgrâce sous son successeur, l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani. Face à une peine requise de 20 ans de prison, l’ex-dirigeant de 66 ans a pris la parole pendant plusieurs heures devant un tribunal pénal bondé à Nouakchott.
« Toutes ces accusations sont fausses, injustes et font partie d’un complot tordu contre moi », a déclaré Aziz devant le tribunal. Défendant sa cause avec sérénité mais passion, il a demandé, en arabe, des preuves concrètes de corruption, soulignant l’absence de tout élément démontrant son implication.
Aziz, en détention depuis le 24 janvier, répond à ces accusations aux côtés de dix autres personnalités, dont deux anciens Premiers ministres, anciens ministres et hommes d’affaires. Tous sont accusés d' »enrichissement illicite », d' »abus de fonctions », de « trafic d’influence » ou de « blanchiment d’argent ».
L’ancien président, fils d’un commerçant, aurait amassé des actifs évalués à environ 67 millions d’euros au moment de son arrestation en mars 2021. Outre une longue peine de prison, le parquet demande la confiscation de ses biens.
Cette affaire représente un cas rare où un ancien haut dirigeant est confronté à un tribunal pour des allégations d’enrichissement personnel pendant son mandat. Les accusés auront l’opportunité de se défendre avant que le tribunal ne se retire pour délibérer sur la sentence, qui sera prononcée dans les prochains jours.
