Burkina Faso : L’indignation du Président Ibrahim Traoré face à une justice à deux vitesses.

Bassirou Diomaye Faye

Lors de récents échanges avec les forces vives de la nation, le Président Ibrahim Traoré a fustigé ce qu’il perçoit comme une justice à deux vitesses, dénonçant une disparité de traitement entre riches et pauvres.

Le Président Traoré a clairement exprimé son indignation face à une justice qui semble favoriser les puissants et les riches au détriment des plus démunis. « Je ne comprends pas qu’il y ait une justice pour le pauvre et une justice pour le riche. Ça ne peut pas continuer. Quand un pauvre a un problème en justice, on peut l’attraper, le mettre en prison sans jugement, pendant longtemps. Lorsqu’un autre citoyen a un problème en justice, parce qu’il a pu mobiliser un ou trois avocats, son dossier est rapidement pris en compte et jugé rapidement. Pendant que le pauvre, lui, il croupit en prison. On ne peut pas accepter ça », a-t-il martelé, soulignant ainsi une fracture profonde au sein du système judiciaire burkinabè.

Cette déclaration du président met en lumière une problématique persistante : l’impartialité et l’équité de la justice. Des magistrats sont accusés de faire preuve de favoritisme, rendant des décisions influencées par le statut social et économique des accusés. Cette situation alimente la frustration et le sentiment d’injustice parmi les citoyens, notamment les plus vulnérables.

L’absence d’une justice équitable peut engendrer des conséquences graves sur la cohésion sociale et la confiance des citoyens envers les institutions. Les inégalités dans le traitement judiciaire peuvent conduire à une exacerbation des tensions sociales, renforcer la perception de corruption et affaiblir l’État de droit.

Pour remédier à cette situation, le Président Traoré appelle à une réforme en profondeur du système judiciaire. Il exhorte les magistrats à faire preuve de professionnalisme et d’intégrité, à appliquer les lois de manière équitable et à veiller à ce que la justice soit rendue sans discrimination.

Le discours du Président Ibrahim Traoré est un appel urgent à une justice plus juste et plus équitable au Burkina Faso. La lutte contre une justice à deux vitesses est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire et pour assurer une véritable égalité devant la loi.

Amen K.

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