RDC : 2 aout, la commémoration de la Journée nationale du génocide congolais, appelée GENOCOST.

Pour la deuxième fois consécutive, les Congolais vont commémorer la journée nationale du génocide congolais, communément appelée GENOCOST, en mémoire aux victimes des 30 dernières années de guerre. Il s’agit pour les Congolais de non seulement rendre hommage aux morts, mais aussi de dénoncer le pillage systématique des ressources du pays, comme le notifie le Président Félix Tshisekedi dans un message publié sur le compte X de la présidence.

La RDC est rentrée en guerre avec la chute du régime de Mobutu Sese Seko et à la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila. Cette guerre est exacerbée par le génocide au Rwanda en 1994, suivi de l’envahissement du territoire congolais par des réfugiés, y compris les génocidaires munis de leurs armes.

Le conflit en RDC implique plusieurs pays voisins, notamment le Rwanda, l’Ouganda, et le Burundi, qui ont chacun des intérêts stratégiques et économiques dans la région. Les ressources naturelles abondantes de la RDC, comme les minerais, ont attiré des acteurs étrangers et des groupes armés locaux, alimentant la guerre pour le contrôle de ces richesses.

Aujourd’hui selon les estimations, des millions de personnes ont perdu la vie à cause des combats, des maladies et de la malnutrition. Des centaines de milliers de femmes et d’enfants ont été victimes de violences sexuelles utilisées comme armes de guerre. Les déplacements massifs de populations ont créé une crise humanitaire persistante, avec des millions de personnes vivant dans des conditions précaires.

Malgré plusieurs accords de paix, y compris ceux de Lusaka (1999) et de Sun City (2002), et des missions de maintien de la paix de l’ONU, la RDC continue de souffrir de l’instabilité. Les groupes armés prolifèrent, exploitant les faiblesses de l’État et les tensions locales. La corruption et la mauvaise gouvernance entravent les efforts de développement et de réconciliation.

La guerre en RDC est un conflit aux multiples facettes, enraciné dans une histoire complexe de colonisation, de rivalités ethniques, et de luttes pour les ressources. Venir à bout de cette crise nécessitera des efforts soutenus pour renforcer l’État, promouvoir la justice, et développer des solutions inclusives et durables pour la paix.

Amen K.

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