Burkina Faso : Révocation de 11 ONG étrangères et suspension d’une association locale par le ministère de l’Administration territoriale

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du respect de la législation nationale encadrant les organisations associatives et non gouvernementales opérant sur le territoire. Selon les autorités, la principale cause des révocations est le non-respect de l’obligation de signature de la convention d’établissement, une exigence prévue par l’article 31 de la loi n°064-2015/CNT du 20 octobre 2015 relative à la liberté d’association.
Des ONG connues concernées
Parmi les organisations visées figurent :
- Tony Blair Institute
- DIGNITY – Institut danois contre la torture
- Practical Action
- L’Alliance Panafricaine des Scénaristes et Réalisateurs (APASER)
- Mission Évangélique de la Foi Internationale (MEF.INT.)
- Alliance pour une Mine Responsable – Europe (ARM Europe)
- Ainsi que cinq autres structures dont les activités sont désormais interdites au Burkina Faso.
Les autorités affirment que ces mesures visent à garantir que toutes les entités étrangères opèrent dans le strict respect des lois burkinabè.
Suspension d’une association sportive
En parallèle, le ministère a prononcé une suspension de trois mois renouvelables à l’encontre de l’Association Burkindé de Floorball, pour violation de la loi n°050-2019/AN du 21 novembre 2019, relative à l’orientation des sports et loisirs. L’organisation, enregistrée en novembre 2022, avait obtenu un renouvellement en janvier 2025.
Une régulation plus stricte du secteur associatif
Ces décisions s’appuient sur la Constitution, la Charte de la Transition modifiée en mai 2024, ainsi que plusieurs décrets gouvernementaux. Elles traduisent la volonté du gouvernement de renforcer le contrôle sur les activités associatives, qu’elles soient locales ou internationales, dans un contexte de sécurisation et de souveraineté nationale renforcée.
Le Secrétariat général du ministère est chargé de veiller à la mise en œuvre effective de ces mesures.
Stella S.