Conférence des pays en développement sans littoral (PDSL) au Turkménistan : l’AES plaide pour une coopération renforcée

Réunis à Awaza, capitale touristique du Turkménistan, dans le cadre de la troisième Conférence des Nations unies sur les pays en développement sans littoral (PDSL). Le Premier ministre de la Transition, General de Division Abdoulaye Maiga, à cette tribune en tant que représentant des pays de l’AES a appelé à renforcer la coopération entre les pays de transit et les pays sans littoral pour développer des stratégies intégrées plus pertinentes, permettant de mieux s’intégrer dans l’économie mondiale.
Placée sous le thème « Coopération régionale pour un développement durable », cette rencontre internationale, qui a rassemblé chefs d’État, Premiers ministres, ministres et responsables d’organisations internationales, visait à définir un nouveau programme d’action décennal pour stimuler la croissance économique des pays privés d’accès à la mer.
Au nom des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Premier ministre malien, le général de division Abdoulaye Maïga, a pris la parole. Il a rappelé que cette confédération, entourée de 11 pays côtiers et forte de 75 millions d’habitants majoritairement jeunes, dispose de ressources agricoles, hydrauliques, énergétiques et minières considérables. Toutefois, elle partage les difficultés propres aux États enclavés : coûts élevés des transports, délais d’acheminement prolongés et entraves à l’accès aux ports.
Le chef du gouvernement a dénoncé les « violations » du droit à l’accès à la mer, pourtant garanti par des instruments internationaux tels que la Convention de Bay et celle de 1965 sur le commerce de transit des États sans littoral. Il a salué la solidarité constante de la Guinée, de la Mauritanie et du Togo, qui ont maintenu leurs frontières ouvertes aux pays de l’AES malgré les pressions.
Appelant à une « solidarité agissante » entre membres du groupe PDSL, Abdoulaye Maïga a exhorté la communauté internationale à condamner les blocus, sanctions unilatérales et mesures coercitives utilisées comme outils politiques. Il a insisté sur la nécessité de promouvoir une image du Sahel comme « terre d’opportunités » et non comme une région exclusivement marquée par les crises.
« L’AES est disposée à coopérer avec tous les partenaires dans un cadre équilibré et gagnant-gagnant, à condition que soient respectées la souveraineté des États, leurs choix stratégiques et les intérêts vitaux de leurs populations », a-t-il conclu.
Pierra S.