Mali : Jugement des infractions financières et budgétaires, la Cour suprême renforce la sensibilisation

La Cour suprême a organisé, le jeudi 4 septembre, un atelier d’échanges et de sensibilisation sur le jugement des infractions budgétaires et financières. La rencontre s’est tenue dans la salle d’audience de la haute juridiction, en présence du président de la Cour suprême, Dr. Easos Ibete, du président par intérim de la Section des comptes, Abdoulaye Sow, du procureur général près la Cour suprême, Mamoudou Timbo, ainsi que des présidents des sections judiciaire et administrative.
L’atelier a réuni des représentants des structures de contrôle et d’investigation, des directeurs d’administrations financières et d’établissements publics, mais aussi des organisations de la société civile engagées dans la lutte contre la corruption. Le Vérificateur général, Abdoul Aziz Gros, y a également pris part.
Dans son allocution, Dr. Ibete a rappelé que le jugement des infractions financières et budgétaires constitue un véritable contentieux juridictionnel, encadré par des règles strictes. « Les droits de la défense sont garantis, les faits rigoureusement instruits et les responsabilités clairement établies », a-t-il insisté.
Il a souligné que la Section des comptes, à travers sa Chambre de discipline financière et budgétaire, joue un rôle essentiel dans la répression des manquements à la régularité et à la probité dans la gestion publique. Celle-ci agit en complémentarité avec le Pôle national économique et financier, compétent en matière d’infractions pénales.
Le président de la Cour suprême a salué la mobilisation des acteurs présents, qu’il considère comme un signe fort de la volonté collective de renforcer la transparence et la bonne gouvernance. « Les attentes sont grandes : il s’agit de mieux faire connaître les procédures, de renforcer les synergies institutionnelles et de rassurer l’opinion publique sur la capacité de l’État à prévenir, détecter et sanctionner les abus », a-t-il déclaré.
Cet atelier vise également à favoriser le partage d’expériences et l’appropriation des outils juridiques et institutionnels disponibles. Il s’agit, selon lui, de poser les bases d’une collaboration renforcée entre juridictions financières et pénales, dans le respect des compétences respectives.
Dr. Ibete a conclu en exprimant son espoir que ces échanges contribuent à une mobilisation accrue de tous les acteurs pour une gestion rigoureuse et responsable des ressources publiques.
Pierra S.