Mozambique : un père de famille arrêté alors qu’il tentait de vendre ses 3 enfants albinos

L’histoire a laissé plus d’un, bouche bée. Un père de famille a été interpellé par la police au moment où il s’apprêtait à mettre en vente ses 3 progénitures atteintes d’albinisme en début de cette semaine. L’histoire se déroule dans la région de Tete, ville située sur la rive droite du fleuve Zambèze à 1095 km au nord de la capitale Maputo. Dénoncés à la police par une source anonyme, ce père véreux et son frère ont nié les faits de ce présumé trafic.

« Ces enfants âgés de 9 à 16 ans étaient détenus en captivité et devraient être vendus au Malawi pays frontalier avec le Mozambique à plus de 25 millions de francs CFA » à en croire un porte-parole de la police locale qui a indiqué que les forces de sécurité ont été alertées par cet appel anonyme. C’est ainsi que les enquêtes ont pu être menées afin de libérer ces enfants.

Sans l’intervention de la police, ces innocents une fois vendus devraient être sacrifiés à des fins rituelles.

En Afrique australe tout comme dans certains pays de l’Afrique sub-sahariennes comme le Kenya, le Mali, la Tanzanie et au Burundi, ces pratiques de traque et de sacrifices d’enfants albinos sont monnaie courante. Une fois enlevés, ils sont tués et leurs membres et os dépiécés pour faire des cérémonies rituels supposées rapporter richesse et pouvoir.

« Nous sommes censés porter chance et les parties de notre corps sont utilisées pour apporter de la chance et pour que les hommes politiques gagnent leur campagne » indique Nommassent Mazibuko, directrice de la société de l’albinisme en Afrique du Sud avant de préciser que ces crimes rituels ont « commencé en Tanzanie, les gens étaient tués et il n’y avait de poursuites ».

D’après un rapport de l’ONU, environ 90 albinos ont été tués en Tanzanie depuis 2000. En 2018, Amnesty International a dressé un rapport accablant sur la situation au Malawi. Au moins 148 cas d’agression d’enfants albinos dont plus de 20 meurtres.

Ce qui a poussé plusieurs ONG de protection des personnes atteintes d’albinisme à s’implanter dans ces zones de l’Afrique et d’intensifier la lutte pour défendre leurs droits.

La conférence régionale des évêques catholiques a aussi lancé un appel en 2019 pour une campagne de sensibilisation contre la traitre rituelle des albinos en Afrique australe.

 

Mawussé.

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