Guinée Equatoriale/Elections: Un vote célèbre par de multiples dysfonctionnements

Les équato-guinéens sont allés aux urnes dimanche 20 novembre 2022 pour élire leur président. Parmi les trois candidats en lice se place le sortant corrompu, qui brigue un sixième mandat après 43 ans à la tête du pays. Il s’agit du sulfureux Obiang  Mbasogo. A part une journée de vote apparemment calme, à la fermeture des bureaux de vote, les dysfonctionnements sont légions.

Selon un média international sur place qui a suivi de bout en bout le déroulement du scrutin, à la fermeture des bureaux de vote à 21 heures à Timbabé, un quartier de Malabo, plusieurs irrégularités ont été observées avant et pendant le dépouillement.

Dans ce quartier, le vote est allé au-delà des 18 heures fixées et un autre quartier s’est illustré à son tour par un retard dans le dépouillement.

En général, la clôture du vote dimanche a donné lieu à une véritable pagaille.

De l’avis des observateurs triés sur le volet par le régime, « de nombreux électeurs ont répondu présents ».

A titre d’exemple, un des observateurs relève que 586 électeurs ont accompli leur devoir civique dans le bureau d’un quartier populaire de 679 inscrits au total.

Pour un autre observateur acquis à la cause du pouvoir, tout s’est bien passé.

« …Nous n’avons rencontré aucune anomalie dans les différents bureaux de vote… » a-t-il déclaré en saluant un vote sans bavure.

Partageant l’avis de l’observateur national, une représentante de Buenaventura Monsuy, un des trois candidats à la présidentielle, déclare de son côté, avoir constaté « que toutes les opérations n’ont pas connu d’inconvénients ».

Sur fond d’irrégularités niées en bloc par le pouvoir et sa coalition douteuse, la campagne du mensonge et de la désinformation a fait également son come-back électoral retentissant.

Les charognards du régime aux griffes solidement agrippées sur le pétrole du pays, ne jurent que par la fraude pour que perdure la royauté.

Si la décompte des bulletins de vote lors d’une élection est un moment crucial, dans ce petit Etat pétrolier d’Afrique central, la compilation des résultats des 3000 bureaux de vote, est celui de toute les manœuvres rêvées du PDGE pour gonfler ses scores.

Les précédentes élections présidentielles ont déjà révélé au grand jour les cachoteries du pouvoir.

Rien d’étonnant au vue de tels dysfonctionnements que le passé se répète une nouvelle fois.

La Commission Electorale se prépare à proclamer, les résultats provisoires au cours de la semaine.

A son tour, la Cour Constitutionnelle va se prononcer sur la validité ou non du vote.

Mais l’Instance juridique suprême du pays pourra-t-elle invalider un scrutin trouble et impopulaire qui a démontré ses failles en matières de crédibilité et de transparence?

C’est le wait and see !

 

Eric

 

 

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