Burkina-Faso: Exécution des peuls/ encore une manœuvre de manipulation de la population
Le massacre commis la semaine dernière contre les populations à Karma, une localité du nord du Burkina, à majorité peule, anime les débats de par et d’autre. Depuis quelques jours, cette affaire suscite un tollé général; les organisations internationales évoquent une génocide de l’ethnie peul, et l’on peut dire que c’est exactement le but escompté par les ennemis du Faso, qui ont perpétré cette énième attaque.
Enlèvement des leaders peuls, exécution des enfants peuls, et récemment l’affaire de tuerie à Karma par des « individus habillés en tenue militaire », vient s’ajouter à la longue liste des manœuvres mûries par des individus mal intentionnés, pour manipuler le peuple burkinabè, provoquer des conflits intercommunautaires et déstabiliser davantage le pays.
Une stratégie qui peut être perçue comme une vengeance de la rupture des accords de la coopération militaire française, et l’expulsion de l’ambassadeur Luc Hallade. L’ex-puissance coloniale fait feu de tout bois depuis la venue au pouvoir du MPSR, pour mettre en mal la Transition qui a décidé de lutter pour faire du Burkina un pays libre et souverain.
Connu comme le catalyseur du génocide au Rwanda, des conflits intercommunautaires ayant opposé les anti-balakas aux Séléka en Centrafrique et dans bien d’autres guerres sur le continent, il n’est pas étonnant que la France veuille une fois encore semer la haine entre les fils et filles du Faso avec ces méthodes préhistoriques et ignobles.
Le peuple burkinabè est appelé à faire une fois encore preuve de discernement et de vigilance, afin de ne pas tomber dans les pièges tendus par les ennemis du Faso.
Par ailleurs, certains analystes politiques attirent l’attention sur cette curieuse réaction de la communauté internationale. Ils rappellent que le Burkina est frappé depuis 2015 par des violences djihadistes qui ont coûté la vie à plus de 13.000 burkinabè durant la présence des forces françaises dans le pays, selon les chiffres de LCI.
Le Mali, le Niger, le Togo, le Bénin… sont aussi touchés par l’Hydre terroriste. Et portant, les organisations internationales semblent ne pas être inquiétées par l’expansion du fléau, qui fait périr des milliers de personnes, mais réagissent promptement sur cette affaire de tuerie, comme si elles s’y attendaient…
Nelly FOUROU