Burkina-Faso: Drame de Karma/ Azali Assoumani  » le génocide est un terme juridique »

Alors que le Président bissau-guinéen Umaro Embalo Sissoco  se substitue à la justice burkinabè dans le dossier de la tuerie de Karma, employant le terme « génocide » sans attendre les conclusion d’une enquête fiable, le Comorien  Azali Assoumani , en vrai panafricaniste, vient rectifier le tir.

Invité sur le plateau de la chaîne de télévision TV5 Monde pour se prononcer sur plusieurs sujets liés à l’actualité sur le contient noir , le Président en exercice de l’Union Africaine, a fait montre de sa sagesse à propos du drame de Karma, en indiquant, que l’affaire est du ressort de la justice. «  Le génocide est un terme juridique. Effectivement il y’a eu des massacres mais c’est à la justice de déterminer s’il y’a génocide ou pas« .

Après avoir condamné cet événement ayant occasionné la mort de 136 burkinabè dans le nord du Burkina, le Président de l’UA, a estimé qu’il s’agit d’un dossier délicat, qui mérite d’être pris avec des pincettes, en tenant compte du contexte sécuritaire actuel du Sahel, qui est favorable à des exactions et crimes de tous ordres:

 » Le terrorisme qui a profité de l’instabilité de la région fait en sorte qu’il y’a des morts et des morts; mais pour cet acte en particulier, des hommes qui étaient en tenue ou n’étaient pas en tenue, moi je ne peux pas me prononcer » a affirmé’ Azali Assoumani.

Le Président de l’instance continentale s’est dit préoccupé par l’insécurité qui frappe la région du Sahel et le Burkina en particulier, et assure se mettre au sérieusement au travail pour endiguer le fléau, qui endeuille et fait des blessés dans « un pays  africain, dans un pays frère ».

Des propos qui témoignent son sens du panafricanisme, contrairement à Umaro Embalo, qui pour ses intérêts personnels, se met au service de la France, en faisant des déclarations, qui mettent en cause des forces de défense ainsi que le gouvernement de transition et sont de nature à provoquer des soulèvements inter-communautaires.

Par ailleurs, interrogé sur la crise au Soudan, le Président comorien a laissé entendre qu’il revient à l’Union africaine de jouer un rôle central pour trouver une solution pérenne car « c’est aux Africains de résoudre un problème africain ».  Selon lui, les deux généraux rivaux seraient disposés à un dialogue, d’après ses contacts réguliers avec eux.

Agaly Jumbo

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