Kenya: Le bilan des victimes du pasteur Mackenzie vient de dépasser 200 morts

Le bilan des victimes du pasteur qui avait demandé aux fidèles de jeuner pour « rencontrer Jésus » ne cesse de s’allourdir. Les enquêteurs kényans, toujours à la recherche d’éventuels victimes, ont découvert ce samedi 13 mai, 20 corps supplémentaires. Ce qui porte à 200 morts le nombre de dépouilles découvertes depuis mi-avril dans l’affaire de suicide de masse  dénommé « massacre de Shakahola ».

Le drame s’est produit dans une forêt du sud-est du Kenya, où se réunissait une secte dont le chef a recommandé à ses fidèles un jeûne extrême pour « rencontrer Jésus ».

Selon la police kenyane, la plupart des corps découverts près de la ville côtière de Malindi sont ceux des adeptes de la secte de Paul Nthenge Mackenzie.

L’homme de 51 ans est un ancien chauffeur de taxi, autoconverti en « pasteur » de l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) qu’il a créée lui-même.

Le drame défraie la chronique ces dernières semaines  et repose  le débat sur l’encadrement des cultes au Kenya; un pays en majorité chrétien qui compte 4.000 « églises », à en croire les chiffres officiels.

Le Président kenyan William Ruto a mis en place un groupe de travail chargé de « l’examen du cadre légal et réglementaire régissant les organisations religieuses ».

Surnommé le pasteur de l’horreur,  Paul Nthenge Mackenzie est incarcéré et poursuivi pour « terrorisme » par la justice kényane.

Selon la  préfète de la région, Rhoda Onyancha, 25 des complices du pasteur ont été mis aux arrêts à ce jour, mais aussi un « gang d’hommes de main » chargés de vérifier qu’aucun adepte ne rompait le jeûne ou ne s’échappait de la forêt.

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