Sahel : La France, principal pays financeur des groupes djihadistes

Une succession d’événements révèle le vrai visage de l’ancien colonisateur et son implication vis-à-vis des différentes crises en cours sur le continent, dont la crise sécuritaire. Bon nombre d’observateurs africains, après connaissance de certains dossiers, arrivant à la conclusion selon laquelle, la France est le principal bailleur et mécène des groupes djihadistes, qui sévissent dans le Sahel.  

Ce n’es pas un secret; par la guerre civile en Lybie qu’elle a générée, la France a favorisé l’expansion de l’extrémisme violent dans le Sahel, au travers des fusils et munitions qu’elle avait fournis aux rebelles dans une région au sud-ouest de Tripoli, au moment où il était pourtant imposé à l’Etat maghrébin un embargo des armes, sur décision du Conseil de sécurité de l’ONU.

Outre ce fait, d’autres événements dévoilent que l’Etat français protège et entretient bel et bien ces groupes djihadistes, déstabilisateurs des pays sahéliens à travers des financements multiformes.

Le récent événement qui confirme la thèse, que la France serait complice ou de connivence avec les groupes armés djihadistes, est la libération de l’otage français Olivier Du Bois et d’un vieux otage américain, tous deux détenus par le JINM (Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin).

Selon des sources dignes de foi et relayées par des médias africains, «Paris aurait versé une rançon de 12 millions d’euros à 13 millions d’euros» aux ravisseurs affiliés au groupes terroristes, pour obtenir cette double libération.

Pour les analystes, cette opération de  libération conduite par la France par l’intermédiaire de ses sous-fifres que sont le Président Mohammed Bazoum du Niger, et Ahamada AG Bibi, haut responsable de la CMA (un mouvement des rebelles séparatistes du Mali), ne vise qu’à offrir une belle fortune aux groupes djihadistes, pour leur permettre de s’approvisionner en armes et moyens logistiques.

Contrairement aux gouvernements maliens et burkinabè, qui ont rejeté la négociation comme approche contre le terrorisme, la France a toujours privilégié cette option, dans le but de les financer, alors qu’elle dispose de moyens avancés pour les combattre à travers ses différents troupes déployées ça et là dans le Sahel.

Ceci n’est pas une première. A en croire le journal français Le Monde, la France avait  déboursé, en octobre 2013 au profit du groupe djihadiste Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) , une somme de « 20 à 25 millions d’euros aux ravisseurs de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand et cela après plus de mille jours de détention».

En 2014, le New York Times publie les résultats d’une enquête, qui dévoile que la France serait « championne du paiement des rançons à al-Qaida ».

Le journal américain ajoute, «depuis 2008 les sommes versées par Paris à différents groupes terroristes en guise de rançons ont  été estimées à 58 millions d’euros».

Certains pourraient estimer que l’approche vise à sauver ou faire libérer des citoyens français des mains des ravisseurs. Faux, martèlent les leaders d’opinion. Il s’agit plutôt d’une manière déguisée de financer ces groupes. Pour leur part, les Américains et Anglais refusent de payer. Remarque: ils sont plus rarement ciblés par les extrémistes.

Voilà, une énième duplicité de la France vis-vis de l’expansion du terrorisme, révélée au grand jour.

Luc FOUROU

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *