Guinée Bissau: Défaite inattendue et humiliante du parti du Président Umaro Embalo Sissoco aux élections législatives
Le sentiment anti-français semble gagner le cœur de toute la génération africaine actuelle. Les peuples contestent les dirigeants reconnus comme des sous-fifres de la France, et en mission pour aider l’Etat impérialiste à réaliser ces projets maléfiques sur le continent. Le peuple bissau-guinéen a exprimé dans les urnes lors des élections législatives du 4 juin 2023, son panafricanisme et sa désapprobation des agissements d’un Président à la solde de la France, en donnant sa voix à l’opposition.
Ainsi, c’est la coalition PAI-Terra Ranka qui a remporté la majorité absolue au scrutin législatif, en raflant 54 sièges à l’assemblée nationale sur 102, soit 54% des sièges. Le Madem, le parti du Président Umaro Sissoco Embaló devra se consoler avec seulement 29 sièges.
Un événement que d’aucuns qualifient de défaite cuisante et inimaginable pour un Chef d’Etat en fonction. Ce qui apparaît clairement comme une sanction du peuple à l’endroit d’un Président aux agissements préhistoriques, voulant faire de la CEDEAO un instrument au service de la France. Ce pays qui a du mal à digérer l’expulsion de ses troupes et la détermination du Président Ibrahim Traoré à obtenir la souveraineté du Faso. De ce fait, elle fait feu de tout bois pour déstabiliser le pays des Hommes Intègres.
Les leaders d’opinion et observateurs de l’actualité politique africaine saluent le peuple bissau-guinéen pour sa maturité, son sens de panafricanisme et sa solidarité envers leurs frères du Burkina, que le Président Embalo voulait dresser les uns contre les autres suite aux événements de Karma.
Les panafricanistes invitent le peuples de la sous-région ouest africaine à emboiter le pas au peuple bissau-guinéen, pour dénoncer ou démettre de la tête de la CEDEAO un dirigeant en manque de repère, qui n’a pas hésité à se substituer à la justice burkinabè en qualifiant le drame de Karma de « génocide » et incriminer les forces armées burkinabè.
Avec ce désenchantement d’un Chef d’Etat parvenu au fauteuil présidentiel le 27 février 2002, soit un peu plus de deux ans seulement, les chances de se faire élire pour un second mandat sont très minimes.
Notons que selon la Constitution de la Guinée Bissau, le parti qui obtient la majorité au Parlement décroche automatiquement le poste de Premier ministre. Ce qui implique une cohabitation gouvernementale entre le Président Umaro Sissoco Emblao et son principal adversaire politique Domingo Simões Pereira, leader de la coalition PAI-Terra Ranka, qu’il devra nommer de facto premier ministre.
Fatou DIALLO