Niger: La CEDEAO fait volte face. Les ministres de la Défense renoncent à déployer leurs troupes militaires à Niamey

Suite à la réaction de la junte nigérienne sur l’ultimatum lancé par la CEDEAO, celle-ci vient de décider de surseoir au recours à l’intervention militaire. L’information est donnée par la la chaîne de télévision Al Arabiya qui rapporte la la déclaration des ministres de la Défense de l’organisation ouest-africaine.

Selon cette information la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest n’enverra plus de troupes militaires à Niamey pour aller « délivrer » le président  Mohamed Bazoum, mais « renforcera la pression des sanctions pour forcer les putschistes à le libérer « .

Pour rappel, une délégation de l’organisation sous- régionale s’est rendue ce jeudi 03 août à Niamey pour tenter un retour à l’ordre constitutionnel mais est rentrée bredouille.

La délégation de la CEDEAO conduite par l’ex chef d’Etat nigérian Abdulsalami Abubakar a quitté Niamey quelques heures après son arrivée dans la capitale nigérienne sans avoir pu rencontré ni le chef des putschistes général Abdourahmane Tchiani, ni M. Bazoum, le président destitué, rapporte l’Agence France-Presse (AFP) citant un membre de la délégation.

Ce jeudi soir, le président déchu rompt le silence et s’exprime dans une tribune publiée par le quotidien américain Washington Post. Dans cette déclaration, il met en garde contre les conséquences « dévastatrices » du coup d’Etat pour le monde et le Sahel, qui pourrait passer, selon lui, sous « l’influence » de la Russie par le biais du groupe paramilitaire Wagner. Il poursuit en sollicitant l’aide de ses maîtres occidentaux:

« J’appelle le gouvernement américain et l’ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l’ordre constitutionnel », écrit-il, « à titre d’otage« .

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