Monde : Le groupe paramilitaire Wagner achète deux satellites de surveillance à la Chine
Dans une nouvelle surprenante aux implications géopolitiques majeures, le groupe paramilitaire Wagner aurait acquis deux satellites de surveillance auprès d’une société chinoise, suscitant des préoccupations quant à une menace potentielle pour les forces occidentales.
Selon l’AFP, ces satellites ont joué un rôle crucial dans la planification de la mutinerie du groupe Wagner contre le pouvoir russe. L’enquêtrice Lou Osborn, membre d’une ONG d’investigation numérique, exprime son étonnement face à cette acquisition sans précédent. « C’est honnêtement du jamais-vu. On n’en a jamais entendu parler pour d’autres groupes, même d’autres sociétés militaires privées », déclare-t-elle.
Le Parisien rapporte que le contrat d’achat de ces satellites aurait atteint près de 31 millions d’euros, marquant ainsi une étape inhabituelle dans les transactions impliquant des entités paramilitaires. Les images recueillies par ces satellites auraient été utilisées non seulement pendant le conflit en Ukraine, mais également en Afrique, où le groupe Wagner s’est implanté.
Selon des sources sécuritaires européennes, ces satellites représentent une menace potentielle pour les forces occidentales, offrant la possibilité à un acteur hostile de surveiller en quasi-direct les mouvements de troupes en Ukraine, les retraits de contingents tels que celui des Français du Niger, et de scruter les bases où les partenaires occidentaux sont actuellement établis.
La capacité du groupe Wagner à s’équiper de tels moyens de surveillance évoque des inquiétudes quant à la sécurité régionale et à la prévention d’actions déstabilisatrices. Cette situation soulève également des questions sur la régulation et le contrôle des transferts technologiques sensibles, soulignant l’importance croissante des enjeux sécuritaires liés à l’utilisation de la technologie spatiale dans des contextes géopolitiques complexes.
