Cameroun : Vers une révolution de la santé avec le vaccin contre le paludisme en 2024

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Ce mercredi 29 novembre, les Nations Unies ont annoncé une intensification imminente de la vaccination contre le paludisme en Afrique, marquée par la première livraison de doses au Cameroun. Depuis 2019, une phase pilote a déjà vu plus de deux millions d’enfants vaccinés au Ghana, au Kenya et au Malawi, entraînant une réduction significative des cas de paludisme grave et des hospitalisations.

Le programme prend maintenant une ampleur plus grande, avec la réception de 331 200 doses du vaccin RTS,S, le premier vaccin contre le paludisme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Cette livraison marque le début imminent de l’intensification de la vaccination contre le paludisme dans les zones les plus à risque du continent africain, selon un communiqué commun de l’OMS, de l’UNICEF, et de l’alliance vaccinale Gavi. Ils qualifient cet événement d’étape historique vers une vaccination plus étendue contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants africains.

Les doses, fournies par le fabricant GSK, sont au cœur d’une campagne encouragée par le ministre camerounais de la Santé, Malachie Manaouda, qui souligne que le paludisme demeure une menace majeure pour la santé publique dans le pays. En plus des doses déjà livrées, 1,7 million de doses supplémentaires sont prévues pour être livrées au Burkina Faso, au Libéria, au Niger et en Sierra Leone dans les semaines à venir. Au Libéria, où le paludisme est la principale cause de mortalité chez les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans, la ministre de la Santé, Wilhelmina Jallah, voit dans ce vaccin le potentiel de sauver de nombreuses vies et de réduire le fardeau de cette maladie. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large alors que plusieurs pays africains finalisent les préparatifs pour introduire les vaccins contre le paludisme dans les programmes de vaccination de routine. Les premières doses seront administrées entre janvier et mars 2024, marquant ainsi une nouvelle ère dans la vaccination et la lutte contre le paludisme sur le continent.

Alors que l’Afrique a représenté environ 95% des cas mondiaux de paludisme et 96% des décès liés à la maladie transmise par les moustiques en 2021, le déploiement du vaccin offre un rayon de lumière dans une période sombre pour tant d’enfants vulnérables dans le monde. Le vaccin RTS,S agit contre le plasmodium falciparum, le parasite du paludisme le plus mortel et répandu en Afrique. Administré selon un schéma de quatre doses débutant vers l’âge de cinq mois, sa mise en œuvre à grande échelle dans les régions endémiques pourrait potentiellement changer la donne dans les efforts de lutte contre le paludisme, sauvant des dizaines de milliers de vies chaque année.

Ce moment décisif, selon le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, représente une avancée dans la lutte contre le paludisme et un espoir tangible pour un avenir où aucun enfant ne succombera à cette maladie transmise par les moustiques. David Walton, coordinateur mondial du paludisme aux États-Unis, exprime l’espoir d’un monde dans lequel aucun enfant ne mourra d’une piqûre de moustique, soulignant que ce moment a pris des décennies en préparation.

C. Bayi

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