Le Burkina Faso et le Niger se retirent du G5 sahel

Dans une décision souveraine rendu public le week-end écoulé, les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et de la République du Niger ont annoncé leur retrait du G5 Sahel et de la Force conjointe à compter du 29 novembre dernier, après un examen approfondi des performances et du fonctionnement de cette organisation.

En effet, le G5 Sahel, créé le 19 décembre 2014 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, visait à mutualiser les capacités et les moyens pour faire du Sahel un espace de sécurité et de développement. Cependant, après près de neuf années d’existence, le constat est clair : l’organisation peine à atteindre ses objectifs. Pire encore, les aspirations légitimes des États membres, visant à faire du Sahel une zone de sécurité et de développement, sont constamment entravées par des obstacles institutionnels et des pesanteurs dépassées. Cette réalité a conduit les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et de la République du Niger à conclure que la voie vers l’indépendance et la dignité, qu’ils ont choisie, est incompatible avec la forme actuelle du G5 Sahel.

Dans une déclaration commune, les deux pays affirment que le G5 Sahel ne doit pas servir des intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples sahéliens. Ils rejettent toute forme d’ingérence extérieure et de diktat, soulignant l’importance de respecter la souveraineté de leurs peuples et de leurs États. Ainsi, de manière lucide, le Burkina Faso et la République du Niger ont pris la responsabilité historique de se retirer de cette organisation.

Engagés dans la réalisation d’une paix durable au Sahel, les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et de la République du Niger restent convaincus de la nécessité d’un engagement solidaire dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et le développement. À cette fin, les deux pays maintiendront leur dynamique de coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel, renforçant ainsi leur engagement envers un Sahel souverain, reconquérant ses territoires, rétablissant la paix et la sécurité, des fondements essentiels d’un développement. partagé pour les peuples sahéliens.