COP28 : Appels à un financement accru pour le fonds des pertes et dommages
Au cœur des négociations climatiques de la COP28 à Dubaï ce lundi 04 décembre 2023, des manifestants ont vigoureusement réclamé un financement supplémentaire pour le nouveau fonds dédié aux pertes et dommages, tout en exigeant la cessation des subventions à l’industrie des combustibles fossiles.
Eric Njuguna, un militant kenyan pour le climat, a souligné que certains pays n’avaient pas suffisamment contribué au fonds. « Le message de cette action d’aujourd’hui est qu’après la création du fonds pour les pertes et dommages dès le premier jour, les pays du Nord n’ont pas versé suffisamment dans le fonds pour pertes et dommages », a-t-il déclaré, appelant les nations riches à contribuer à hauteur de centaines de milliards de dollars.
Parallèlement, la militante japonaise Susanne Wong a critiqué son propre pays pour ses subventions aux combustibles fossiles en Asie. « Le Japon fait dérailler la transition énergétique en Asie et dans le monde », a-t-elle dénoncé, soulignant les tentatives du pays d’encourager davantage l’utilisation de combustibles fossiles sous prétexte de transition énergétique. Bien que les manifestations publiques soient rares aux Émirats arabes unis, l’ONU et le pays hôte ont convenu de permettre la liberté d’expression pendant la COP28. Les militants ont néanmoins souligné le processus contraignant consistant à obtenir l’approbation des organisateurs pour leurs manifestations.
En parallèle, des chercheurs en droits humains, représentant des organisations longtemps interdites par le pays, ont été autorisés à participer, leur offrant ainsi l’opportunité rare de formuler des critiques. Cependant, beaucoup reconnaissent le risque de ne jamais être autorisés à retourner dans le pays.
