Zimbabwe : Mthuli Ncube déclaré « meilleur ministre africain des finances ». Une décision controversée face aux défis économiques accablants du pays

Mthuli Ncube

Le Zimbabwe se trouve dans l’épicentre du scepticisme alors que Mthuli Ncube, le ministre des Finances du pays, est couronné « Meilleur ministre africain des Finances de l’année » par Reputation Poll International. Cette distinction, décernée malgré les défis économiques accablants du Zimbabwe, a suscité l’incrédulité parmi les Zimbabwéens.

Sur les réseaux sociaux, l’annonce de ce prix a été accueillie avec sarcasme et critiques. Certains ont comparé cette reconnaissance à applaudir un capitaine pour avoir dirigé un navire droit dans un iceberg, soulignant ainsi le taux de chômage alarmant de 85 % et la dépendance à 80 % du dollar américain dans les transactions, reflétant les réalités économiques difficiles auxquelles le pays est confronté. Mthuli Ncube, nommé par le Président Emmerson Mnangagwa en 2018, a exprimé sa joie à la réception de ce prix, attribuant cet honneur aux efforts de transformation de l’équipe du Trésor. Cependant, ces éloges ont été contredits par le militant Hopewell Chin’ono, qualifiant cette récompense d' »insulte » envers les Zimbabwéens. Chin’ono a critiqué le dernier budget de Ncube, le qualifiant de « plus anti-populaire » de l’histoire du Zimbabwe, caractérisé par des augmentations d’impôts et des frais de passeport records.

Chin’ono a également critiqué Ncube pour sa gestion de ce qu’il considère comme « la pire économie du monde », imputant ces difficultés à des « politiques malavisées et corrompues ». Les problèmes économiques du Zimbabwe, remontant à plusieurs décennies, ont été exacerbés par des épisodes tels que le retrait du dollar zimbabwéen en 2009 en raison de l’hyperinflation.

Dans un contexte de difficultés économiques, le Zimbabwe a récemment organisé des élections partielles controversées, mettant en lumière les tensions politiques croissantes dans le pays, mais également les divisions au sein du parti au pouvoir, le Zanu-PF, face aux critiques et aux sanctions occidentales.

Catherine Ngnaba 

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