Zambie : Face à la pire épidémie de choléra en une décennie, les autorités sanitaires intensifient les mesures d’urgence
La Zambie fait face à l’une des pires épidémies de choléra de ces dernières années, suscitant une mobilisation intensive des autorités sanitaires alors que le bilan s’élève à 351 morts et près de 9 000 cas actifs. Les agents de santé du pays travaillent ardemment pour contenir cette crise qui menace de devenir la plus sévère depuis la première épidémie en 1977.
Des proches de personnes soignées se sont rassemblés devant un stade de la capitale Lusaka vendredi, en quête d’informations sur leurs proches. Un proche d’un patient atteint de choléra a exprimé son inquiétude : « Ils annoncent des noms ici, mais (inaudible) mon neveu. Donc je ne sais pas ce qui se passe. Si mon neveu est mort, je ne sais pas. S’il est vivant, je ne sais pas. »
Le Président Hakainde Hichilema a appelé la population à quitter les zones urbaines pour les villages, soulignant que le mauvais assainissement dans certaines zones densément peuplées constituait un terreau propice pour la propagation du choléra.
Malgré les défis, des mesures strictes sont en place, dont l’interdiction des funérailles et des inhumations familiales. La ministre zambienne de la Santé, Sylvia Masebo, a déclaré : « Je leur ai dit qu’ils ne pouvaient pas participer aux enterrements, et je leur ai également dit qu’ils ne pouvaient pas organiser de funérailles chez eux. J’ai également dit au grand public de ne plus assister aux funérailles. »
Le choléra, une maladie transmise par l’ingestion d’aliments et/ou d’eau contaminés, est étroitement lié aux conditions sanitaires. Les experts suggèrent que le changement climatique est en partie responsable des fortes pluies ayant contaminé l’eau potable, particulièrement dans les zones surpeuplées et plus pauvres. Cette crise souligne l’urgence d’aborder les questions d’assainissement et de sensibilisation pour contenir la propagation du choléra et protéger la santé publique en Zambie.