Didier Deschamps n’a pas réservée de surprise, jeudi, dans sa liste pour les deux matches amicaux contre l’Allemagne et le Chili. Ce même 15 mars, 17 ans en arrière, Raymond Domenech se tint lui aussi devant les médias pour annoncer son groupe de 23 joueurs retenus pour les deux rencontres contre la Lituanie et l’Autriche. Et une fois encore, le sélectionneur prit tout le monde à contre-pied.

Auteur de solides prestations avec le Milan AC, Yoann Gourcuff était attendu pour faire ses grands débuts chez les Bleus, et ce d’autant plus que Franck Ribéry et Patrick Vieira étaient sur le flanc. Finalement, les heureux appelés eurent pour nom Samir Nasri, Lassana Diarra et Abou Diaby, appelés pour la première fois au même titre que Frédéric Piquionne en attaque.

L’ancien Lyonnais en resta toutefois là pour les surprises. Pourtant, depuis plusieurs jours, une rumeur évoquait avec insistance le grand retour de Fabien Barthez, vu à son avantage avec le FC Nantes, qu’il avait rejoint l’été précédent après avoir été poussé dehors par l’Olympique de Marseille, et surveillé de près par le staff. Mais Raymond Domenech ne voulut pas prendre le risque de déstabiliser Grégory Coupet, impérial avec l’Olympique Lyonnais et qui aurait forcément très mal vécu un retour du champion du monde 98.

Un retour de Fabien Barthez aurait constitué un véritable séisme puisque le natif de Lavelanet avait acté la fin de son aventure en Bleu suite à la Coupe du monde en Allemagne. « J’ai prévu de quitter les Bleus en 2006, avait-il prévenu un an plus tôt. Lorsque ma carrière sera terminée, je n’ai pas l’intention de rester dans le milieu du foot ! Depuis quelques années, les mœurs ont changé et cela ne me plaît pas du tout. »

L’embellie aura néanmoins été de courte durée pour Fabien Barthez. Quinze jours plus tard, il commettra une énorme bourde dans un match décisif pour le maintien contre Sedan, subissant même l’affront d’être remplacé en cours de match par Tony Heurtebis. Un mois plus, il quittait les Canaris avec fracas.

Éphraïm P.