Pétrole : Le Kenya et l’Ouganda mettent fin à leur querelle sur les importations de pétrole au sujet des licences
Après des mois de tensions et de différends, le Kenya et l’Ouganda ont finalement trouvé un terrain d’entente concernant les licences d’importation de pétrole, marquant ainsi la fin d’une période de querelle entre les deux nations voisines.
Cette décision permettra à l’Ouganda d’importer directement des produits pétroliers depuis le Golfe, en utilisant les pipelines du Kenya. Cette évolution représente une étape majeure vers la résolution des frictions commerciales et diplomatiques qui ont entravé les relations entre les deux pays. Le conflit portait principalement sur le fait que les compagnies pétrolières ougandaises étaient contraintes, depuis de nombreuses années, d’acheter la majorité de leurs approvisionnements par le biais de sociétés affiliées au Kenya. Cette situation a eu un impact négatif sur les approvisionnements en carburant de l’Ouganda, entraînant des ruptures d’approvisionnement et des prix élevés à la pompe, comme l’a souligné le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, dans une plainte déposée en décembre dernier.
Cependant, avec l’annonce de l’octroi d’une licence à la Compagnie nationale ougandaise de Pétrole (UNOC) par le Kenya, ces préoccupations sont sur le point d’être dissipées. Cette décision permettra à l’UNOC d’importer du carburant directement via la Kenya Pipeline Company (KPC), garantissant ainsi un approvisionnement plus stable et des prix plus compétitifs pour les consommateurs ougandais. Davis Chirchir, du secrétariat kenyan au cabinet de l’énergie, a souligné l’importance de cette décision pour renforcer la coopération entre les deux nations. Il a affirmé que l’utilisation de l’infrastructure de la KPC par l’UNOC représente une opportunité mutuellement bénéfique et illustre l’engagement des deux pays à travailler ensemble pour résoudre les problèmes communs.
Également, cette avancée intervient après le retrait d’une plainte déposée devant la Haute Cour de Machakos pour bloquer l’octroi de licence à l’UNOC, signalant ainsi une volonté renouvelée de coopération et de compromis entre les deux parties. Alors que l’Ouganda avait exploré d’autres voies pour importer ses produits pétroliers, telles que le port de Tanga en Tanzanie, dans le cadre du projet de construction de l’oléoduc d’Afrique de l’Est, cette nouvelle collaboration avec le Kenya offre une solution plus directe et efficace.
Cet accord marque le début d’une nouvelle ère de coopération et de partenariat entre le Kenya et l’Ouganda.